Contribution tchèque à l’éradication de la variole
« Mort à la variole » est le titre de la nouvelle exposition inaugurée au Musée national, mardi, et consacrée au 30e anniversaire de l’éradication de la variole, une infection qui tuait annuellement 2 millions de personnes dans le monde entier. Préparée avec le concours de l’OMS, l’exposition rend un hommage spécial aux épidémiologistes tchèques et à leur contribution à l’éradication de cette maladie infectieuse très contagieuse et épidémique.
« Au lieu de procéder aux vaccinations massives de populations entières, l’équipe tchèque a proposé le principe de vaccination dans le foyer d’épidémie. »
De cette manière, on est parvenu relativement vite à arrêter la prolifération du virus. La variole a été totalement éradiquée le 26 octobre 1977, date du dernier cas connu d’un cuisinier hospitalier en Somalie, vacciné et guéri également grâce à l’aide des médecins tchèques.
Selon le doyen de la Faculté de médecine militaire de l’Université Charles à Hradec Králové, Roman Chlíbek, l’éradication finale du virus est devenue une affaire politique et aussi l’objet de nouvelles recherches:« La variole est la première maladie infectieuse contre laquelle un vaccin a été inventé. C’est la première maladie éradiquée grâce aux campagnes de vaccination et stratégies de surveillance. Mais elle est aussi la première maladie contre laquelle un nouveau vaccin moderne est à nouveau développé. Pour cette raison, des échantillons de ce virus ont été conservés dans deux laboratoires connus et habilités par l’OMS, mais personne ne sait dire où ils pourraient éventuellement se trouver encore. Le risque de bioterrorisme est effectivement bien réel, et pour cette raison, les souches du virus n’ont pas été détruites. Le développement du nouveau vaccin continue, et nous faisons le maximum pour être prêts à un éventuel abus du virus à l’avenir. »
L’exposition dédiée au 30e anniversaire de l’éradication de la variole est proposée au Musée national à Prague jusqu’au 17 octobre.