Courrier des auditeurs

Photo: Philippe Marsan
0:00
/
0:00

Bienvenue à l'écoute du programme dans lequel la parole est à nos auditeurs. La semaine qui s'est écoulée depuis notre dernière rencontre nous a valu un important courrier et nous vous en remercions.

Václav Laurin a Václav Klement,  les fondateurs de l'industrie automobile tchèque | Photo: ČTK
Et tout de suite commençons avec la lettre de M. Michel Minouflet qui nous écrit ne pas avoir reçu la nouvelle grille et regrette de ne plus être cité sur les ondes depuis le mois de janvier dernier. La raison en est que nous n'avons rien reçu, depuis, de votre part, cher ami. Vous l'écrivez d'ailleurs vous-même - je cite : « De nouveau, j'attribue cela au fait que vous ne recevez toujours pas mes lettres envoyées via Internet. Je vous demanderais de bien vouloir vérifier si votre serveur n'est pas responsable de ces problèmes. Quelle est la bonne adresse e-mail de votre rédaction ? Merci beaucoup. »

Effectivement, nous n'avons pas de vos nouvelles depuis le mois de janvier, vos lettres envoyées en février, en mars et en avril ne sont pas parvenues à notre adresse. Pour cela, nous vous prions de nous écrire la prochaine fois à l'adresse suivante : [email protected]. Ceci explique aussi pourquoi nous n'avons pas répondu à vos questions. Ce n'est décidément pas parce qu'elles ne nous intéressent pas, et nous essayerons tout de suite de vous le prouver. Votre question proposée pour cette 86ème lettre : Merci de parler de Vaclav Laurin, fondateur de l'industrie automobile tchèque. Je suis sûre que la réponse sera intéressante également pour d'autres auditeurs : c'est en 1895 dans la ville de Mlada Boleslav que deux ingénieurs, Vaclav Laurin et Vaclav Klement, fondent une usine de bicyclettes, pour passer vite à la motocyclette, avant de présenter, en 1906, leur première voiture, dite Voiturette Laurin Klement. Au fur et à mesure, les usines Klement et Laurin produisent des limousines, des véhicules de pompiers, des taxis, des voitures sanitaires, des modèles sportifs, pour lancer sur le marché également des camions, et des bus. La crise économique des années 1920 les a contraint à fusionner avec les usines mécaniques et d'armement de Plzen. L'usine de Mlada Boleslav est sauvée grâce à son acquisition par Emil Skoda, mais au détriment de la marque Laurin Klement qui est définitivement abandonnée en 1926 au profit de celle Skoda qui désigne désormais la marque officielle du constructeur automobile. Pour l'histoire plus récente, en 1991, Skoda auto Mlada Boleslav devient membre du groupe Volkswagen. Voilà et merci, cher ami de votre intention de participer au concours de Radio Prague. Nous aimerions encourager tous nos auditeurs à y participer.

Pilotes tchécoslovaques en Grande-Bretagne
Nous avons eu un grand plaisir de lire la lettre de notre auditeur M. Jacques Augustin qui, pour témoigner de sa fidélité, nous a adressé 15 rapports d'écoute. Bien entendu qu'ils nous sont utiles, non seulement du point de vue technique, mais aussi en tant que confirmation de ce que notre travail a un sens. Croyez cher ami que nous sommes très sensible au fait que vous êtes depuis 40 ans à l'écoute et nous estimons hautement votre fidélité à notre station. « Parmi les programmes retenus, »écrivez-vous, « j'ai beaucoup aimé l'entretien diffusé en deux parties avec l'écrivain Alain Fleischer originaire d'Europe centrale dont il se sent très proche sur le plan littéraire. J'ai également découvert que Vaclav Havel était venu à Paris pour honorer la mémoire de Pavel Tigrid et dédicacer son dernier livre. J'ai écouté les 8 et 9 mai les programmes de grande qualité pour leur contenu historique sur les combats de la Deuxième Guerre mondiale. Mais combien de Tchèques participèrent aux combats de cette guerre mondiale aux côtés des forces alliées. Les pertes tchécoslovaques furent-elles lourdes et quelles médailles reçoit-on, quand on en est sorti vivant, soit à titre posthume ? »

L'ordre du Lion blanc
Pas de médaille pour les combattants de fronts occidentaux après la guerre, comme vous le savez sans doute, cher M. Augustin, au lieu de récompenser ces héros, le régime totalitaire les a envoyé dans des prisons et des mines d'uranium... seulement après 1989, ils ont pu être décorés pour leurs mérites. La distinction militaire suprême, c'est l'ordre du Lion blanc et elle est décernée également à titre posthume. Près de 5600 soldats et pilotes tchécoslovaques ont péri pendant la guerre, aux cotés des Alliés...

Sur le même sujet, M. Philippe Marsan nous raconte une histoire intéressante, suggérée par l'écoute du programme du 8 mai où il était question du rôle de la radio entre 1939 et 1945 : « Un jour, je suis allé chez un agriculteur à quelques dizaines de kilomètres de chez moi. Il m'a vendu un ancien récepteur à lampes en panne qui a fonctionné pendant la guerre mondiale. Il m'a indiqué qu'alors il était petit et qu'avec ce poste de radio, son père écoutait avec lui, clandestinement, la BBC dans la grange de la ferme familiale. Aujourd'hui, cet appareil réfonctionne et cela fait drôle de savoir qu'en pleine bataille et surtout lors de la libération il a transmis des émissions stratégiques alors que je n'étais pas encore né. » Merci cher ami de cette aventure ainsi que de la photo du poste en question ...

Et avant de nous quitter, nous remercions pour leurs rapports d'écoute M. Hervé Brien de France, M. Mohamed Ben Bechir de Tunisie, M. Armando Zanoli d'Italie, M. Jean-François Meile de France, M. Christian Ghibaudo de France, et M. Roger Roussel du Canada auquel tous nos remerciements appartiennent, pour les jolis cadeaux souvenirs canadiens qu'il nous a envoyés, en signe d'amitié...