Crise financière : la banque centrale tchèque appelle à ne pas paniquer
La crise financière qui frappe les Etats-Unis se répand en Europe. La France et les pays du Benelux y sont confrontés, leurs gouvernements ayant été contraints d’injecter plusieurs milliards d’euros pour sauver les banques Dexia et Fortis, premières victimes. En République tchèque, le gouverneur de la Banque nationale tchèque, Zdeněk Tůma, se veut rassurant en affirmant que « les banques tchèques se portent bien ».
La chute des actions à la Bourse de Prague a été stoppée, mardi, par l’espoir de voir le plan de sauvetage finalement adopté par le Sénat américain. Le même jour, la Banque nationale tchèque (ČNB) s’est également efforcée de rassurer l’opinion publique. Selon les dirigeants de l’institution financière, la crise qui touche les Etats-Unis et s’amplifie désormais de l’autre côté de l’Atlantique et dans les pays d’Europe occidentale ne devrait pas avoir de conséquences sur le système financier tchèque. Celui-ci, en effet, selon la ČNB, reste relativement isolé des turbulences qui sévissent dans le monde et il n’y aurait donc pour l’instant aucune raison de céder à la panique. Par ailleurs, les maisons mères étrangères propriétaires des banques tchèques ne font pas partie des groupes financiers les plus touchés par la crise. Ces banques tchèques ne souffrent pas non plus d’un manque d’argent et sont très peu dépendantes des sources financières en provenance des marchés de l’extérieur. Une analyse qui a également été celle de la Banque centrale en Slovaquie voisine. Il n’en reste pas moins que les analystes tchèques ne prennent pas la situation actuelle à la légère, malgré donc la relative stabilité du système bancaire dans le pays. Une des conséquences néfastes pourrait par conséquent être une hausse des taux d’intérêt, ce que ressentiraient alors, par exemple, les demandeurs d’hypothèques ou les propriétaires de cartes de crédit. Enfin, les mêmes analystes pensent que la crise financière pourrait avoir en République tchèque des répercussions autres que la faillite de banques, en l’occurrence un ralentissement général de l’économie et de son taux de croissance qui se traduirait notamment par une baisse de la productivité des entreprises ainsi que par une hausse des taux d’inflation et de chômage.