Crise gouvernementale : Jiri Paroubek appelé à remplacer Stanislav Gross à la tête de la coalition

Stanislav Gross et Jiri Paroubek, photo: CTK
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Après une multitude de rebondissements tous plus surprenants et déroutants les uns que les autres, la crise que traverse le gouvernement depuis près de trois mois semble, cette fois pour de bon, enfin toucher à sa fin. Mardi, les trois partis de la coalition se sont entendus pour poursuivre leur collaboration avec à leur tête un nouveau chef. C'est le ministre social-démocrate de l'Amégament du territoire, Jiri Paroubek, qui a été désigné pour succéder à Stanislav Gross au poste de Premier ministre.

Stanislav Gross et Jiri Paroubek,  photo: CTK
L'entente entre sociaux-démocrates, chrétiens-démocrates et unionistes-libéraux, que l'on croyait définitivement révolue en fin de semaine dernière, renaît donc de ses cendres. Même si le proverbe selon lequel prudence est mère de sûreté reste plus que jamais à prendre au pied de la lettre, il semble toutefois que le terrain d'entente trouvé par les leaders des trois formations de la coalition satisfasse toutes les parties concernées. Certes, un énième renversement de situation ne peut raisonnablement pas être exclu, mais si le comité central de la social-démocratie, principal parti de la coalition, entérinait, samedi, la désignation de Jiri Paroubek comme nouveau Premier ministre, alors l'invraisemblable crise politique qui fige le pays depuis le mois de février se terminerait, Stanislav Gross étant contraint de passer la main.

Jiri Paroubek,  photo: CTK
Selon le dernier accord conclu, la composition du nouveau gouvernement devrait ressembler comme deux gouttes d'eau à celle de l'ancien. La plupart des sept des dix-huit ministres qui ont présenté leur démission au président de la République au fur et à mesure de l'évolution de la crise devraient finalement rester en place, seul le départ de l'unioniste Vladimir Mlynar, ministre de l'Informatique, étant d'ores et déjà acquis. « Je ne veux pas d'un cabinet composé de nouveaux éléments qui auraient besoin de plusieurs mois pour s'adapter à leur nouvelle fonction. J'ai certes réfléchi à l'éventualité de supprimer le poste de ministre sans portefeuille, mais je pense qu'il s'agirait plutôt d'une économie inopportune. Ce dont nous avons besoin dans les mois à venir est que le gouvernement se penche le plus vite possible sur les nombreuses lois restées en attente », a expliqué Jiri Paroubek.

Si tel était bien le cas, après une trop longue période consacrée aux querelles et aux intrigues, la nouvelle coalition gouvernementale pourrait donc enfin se remettre au travail...