La crise gouvernementale est terminée

Jiri Paroubek et Stanislav Gross, photo: CTK
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Après de très longues semaines, la crise gouvernementale est, enfin, résolue. La République tchèque va avoir un nouveau Premier ministre.

Jiri Paroubek et Stanislav Gross,  photo: CTK
Tout avait commencé par plusieurs affaires autour de la personne du Premier ministre social-démocrate, Stanislav Gross, affaires, dont les détails avaient fait la une de la presse et des autres médias tchèques. Campagne médiatique ou non, Stanislav Gross avait été obligé de répondre à nombre de questions embarrassantes concernant ses activités en tant que ministre de l'Intérieur, puis touchant ses biens personnels et les activités professionnelles de son épouse. Point culminant avec la demande de sa démission par le leader des chrétiens-démocrates, la formation politique qui formait la coalition gouvernementale avec l'Union de la liberté, sous la direction de la social-démocratie. Après de longues négociations et discussions, cette coalition a réussi à trouver une solution : en fait un gouvernement qui reste le même que le précédent (à quelques exceptions près), mais avec un nouveau Premier ministre, le social-démocrate, Jiri Paroubek. Ceux qui voulaient la démission de Stanislav Gross peuvent être satisfaits, ce dernier l'ayant présentée au président de la République qui l'a acceptée, ce lundi matin. On se retrouve donc avec un cabinet qui compte 18 membres. Douze portefeuilles appartiendront aux sociaux-démocrates, trois aux chrétiens-démocrates et trois aux unionistes. Le cabinet devrait continuer dans le programme d'action de son prédécesseur, ce qui est logique puisque les partis de la coalition n'ont pas changé de programme politique. La coalition devrait rester unie, lors des votes à la Chambre des députés, surtout en ce qui concerne le budget de l'Etat 2006, mais aussi lors du vote des différentes lois, comme cela est stipulé dans le document signé par les trois formations politiques et intitulé : Contrat de coopération des partis démocratiques proéuropéens, Parti social-démocrate tchèque, Parti chrétien-démocrate/Parti populaire et Union de la liberté/Union démocratique. L'Europe, c'est la priorité du nouveau cabinet, avec la ratification du Traité constitutionnel européen, d'ici aux prochaines élections législatives de 2006. Le programme d'action comprend d'autres priorités : baisse de l'imposition des revenus bas et moyens, préparation de la réforme des retraites, projets de lois sur les conflits d'intérêts ou la faillite. Le nouveau premier ministre ne voit pas de problème dans la composition de son cabinet, où il lui manque encore un ministre chrétien-démocrate :

« A part le ou la ministre de l'Informatique, il n'y a pas de problème. Je ne pense pas que cela pourrait freiner la nomination du gouvernement. Inutile de presser les choses. Nous pouvons attendre, discuter et nommer le ministre plus tard ».

Il n'y a donc pas d'obstacle à la nomination du nouveau cabinet. Il devra, encore, engager sa confiance à la Chambre des députés.