Des liens solides entre République tchèque et Géorgie
Après le cessez-le-feu fragile, le conflit qui oppose la Géorgie et la Russie autour de la province de l’Ossétie du sud reste au coeur des préoccupations de l’Union européenne, et des autorités tchèques...
A Prague, l’intervention russe en Géorgie rappelle des dates sinistres : 1938, 1968. Mais pour le ministre des Affaires étrangères, Karel Schwarzenberg, avant son départ pour Bruxelles, le temps n’est pas encore venu pour Prague de prendre une position indépendante. Il a en revanche souligné la nécessité d’une unité au sein de l’UE :
« C’est un moment où l’Europe doit véritablement adopter une résolution commune. Il est absolument inutile que tous les pays affichent des positions différentes. »
Mais dans l’opposition, tout le monde n’est pas d’accord. Les communistes, par exemple, refusent la responsabilité russe et soutiennent pour leur part les vélléités d’indépendance de l’Ossétie.Si l’analogie entre l’invasion soviétique de 1968 en Tchécoslovaquie et celle de la Géorgie en 2008, a été rapidement faite, c’est que la République tchèque et la Géorgie entretiennent traditionnellement de bonnes relations. La Géorgie se trouve sur la liste des pays prioritaires de l’aide internationale tchèque. La RT est également un investisseur important en Géorgie. Et de nombreuses ONG occupent le terrain depuis des années dans le secteur humanitaire, comme People In Need qui y mène des projets de développpements de PME et de tourisme. A l’heure actuelle, elle a recentré ses activités sur une aide humanitaire immédiate, comme l’explique Jana Lhotová, coordinatrice des projets dans le Caucase.
« Nous achetons des produits alimentaires, mais également des tentes et des paquets pour les besoins hygiéniques des réfugiés à l’intérieur du pays. »
People In Need, mais aussi Adra et la Charité catholique tchèque, entendent également lancer une grande collecte en RT pour récolter des fonds.Dernière nouvelle en date des liens de la RT avec la Géorgie, qui n’est pas passée inaperçue vu le contexte : selon le journal Právo la Tchéquie a été au cours des deux dernières années le plus grand fournisseur de tanks et d’artillerie pour la Géorgie. D’après les informations émanant du ministère russe de la Défense, la Tchéquie aurait aussi livré à la Géorgie des lance-missiles. Pour l’heure, le ministère tchèque des Affaires étrangères a refusé de commenter cette information.