Tchécoslovaquie 1968, Géorgie 2008 : « une triste coïncidence » selon Prague
Les appels répétés de la communauté internationale à la cessation des hostilités dans le Caucase n’ont pas encore suffi. La Géorgie et la Russie s’accusent mutuellement de porter la responsabilité des combats, notamment en Ossétie, dont la partie sud fait partie du territoire géorgien. A Prague, le ministère des Affaires étrangères a lui aussi appelé dès vendredi « toutes les parties intéressées » à mettre un terme aux hostilités.
Quelques dizaines de Tchèques se trouvaient sur le territoire géorgien au moment de l’éclatement du conflit. Une partie d’entre eux a déjà été rapatriée grâce à un avion polonais vers Varsovie via Erevan.
« Sur la liste officielle du ministère des Affaires étrangères polonais, il y a 27 Tchèques, dont sept sont arrivés lundi. Un avion spécial repart ce lundi soir pour Erevan et on nous a promis que ceux qui restent feraient partie du convoi. Il n’est pas à exclure que le nombre de Tchèques augmente d’ici là ; j’ai même entendu qu’il pourrait y en avoir une centaine. Ils devraient atterrir à nouveau ici, à Varsovie », a indiqué Tereza Eliášová, du consulat tchèque en Pologne. Zdeněk Sobotka l’un des Tchèques arrivés lundi matin sur le tarmac de l’aéroport de la capitale polonaise. Il décrit la situation à Tbilissi avant son départ :« On a vu circuler de nombreux chars, l’armée est partout, on a entendu des explosions au loin. C’est très désagréable, mais nous n’avons jamais été en danger et il ne nous est rien arrivé. »
Prague a recommandé à tous les citoyens tchèques de ne pas rester en Géorgie, dans la mesure du possible.