Dialogue entre Israël et les diplomaties européennes à Bruxelles
La présidence tchèque de l’Union européenne a invité, jeudi soir, les ministres des Affaires étrangères ou en charge des Affaires européennes des Vingt-sept, ainsi que Tzipi Livni, chef de la diplomatie israélienne, à une réunion informelle à Bruxelles. Quels sont les objectifs de cette rencontre ?
Le principal objectif est de coordonner les efforts conduisant à une résolution du conflit au Proche-Orient, mais il s’agit aussi de fournir une aide humanitaire aux habitants de la Bande de Gaza. A ce sujet, le ministre tchèque des Affaires étrangères, Karel Schwarzenberg, a déclaré, nous citons : « Nous avons besoin de la coopération avec Israël, afin que l’aide humanitaire puisse être acheminée, afin que les passages puissent être ouverts. » Une autre question s’avère cruciale pour la résolution du conflit, comme nous l’explique Jana Hybášková, députée au Parlement européen :« D’après mes informations, Tzipi Livni est venue en Europe pour discuter d’une question clé aux yeux d’Israël : la contrebande d’armes par les tunnels menant de l’Egypte à la Bande de Gaza. Il semble que cette activité pourrait continuer et cela pourrait conduire Israël à rompre le cessez-le-feu et à reprendre ses opérations militaires. » A Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères des Vingt-sept ont constaté qu’il serait possible que l’Union européenne participe à la surveillance des frontières de la Bande de Gaza, y compris des frontières maritimes. En plus de cela, les Etats membres de l’Union européenne pourraient fournir des équipements les plus modernes qui permettraient de découvrir les tunnels. D’après le chef de la diplomatie tchèque, Karel Schwarzenberg, les Européens fourniraient ces équipements mais ne seraient pas sur le terrain, car l’Egypte refuse catégoriquement la présence d’étrangers qui les utiliseraient sur son territoire. L’eurodéputée Jana Hybášková ajoute que le respect du cessez-le-feu dépend aussi d’autres acteurs :« Le Hamas n’est pas la seule partie engagée dans ce conflit, tout seul il ne peut rien, mais il est très fortement appuyé par la Syrie et l’Iran. La France et l’Allemagne ont réussi à amener la Syrie à convaincre le Hamas d’accepter le cessez-le-feu, ce qui a été un succès de l’Union européenne dans son rôle d’intermédiaire. Mais il s’agit aussi de la liaison entre le Hamas et l’Iran, car le Hamas, seul, ne dispose pas de moyens financiers pour acheter des armes. Il a besoin de l’aide de ces deux alliés. »
C’est dans ce sens que vont certainement continuer les négociations, car la présidence tchèque compte réunir les diplomaties des Vingt-sept et celles de l’Egypte, de la Jordanie et de la Turquie, ce dimanche à Bruxelles.