La réforme des finances publiques suscite la plus grande attention
Le projet de réforme des finances publiques, présenté par le gouvernement tchèque, occupe de nombreuses pages dans les grands quotidiens. Pas étonnant puisqu'il s'agit du plus vaste projet de réforme depuis 14 ans de l'existence de la République tchèque. Coup d'oeil sur les commentaires et réactions
« Si nous ne réalisons pas cette réforme actuellement, nous nous trouverons face à un mur et c'est après que les couches les plus sensibles de la population paieront vraiment les frais d'une réforme, donc les enfants, les retraités, les groupes sociaux les plus faibles. »
Il est aussi constaté que la réforme ne conduira certainement pas à la hausse du taux de natalité, avec des restrictions dans le système des allocations familiales, le remboursement des congés de maternité, les primes à la naissance. Les retraités ne peuvent en attendre beaucoup, car à taux de pension égal, ils subiront la hausse de la TVA sur les produits de première nécessité, alimentation, transports, logement, chauffage. Les économistes font remarquer que le gouvernement annonce, certes, un impôt unique de 15 %, mais qu'en vérité, le contribuable paiera 20 % de son salaire, (impôt basé sur le salaire brut plus les 35 % de contributions versés obligatoirement par l'employeur). Certains économistes posent d'ailleurs la question de l'imposition de ces contributions. Ne sont-elles pas déjà une forme d'impôt ? Pourquoi favoriser seulement les revenus les plus élevés qui seront les seuls gagnants de la réforme ? D'après le Premier ministre, pour « les inciter à payer tous leurs impôts sans chercher des échappatoires légaux. » Pourtant, le commentateur de Lidové noviny affirme que le gouvernement ne suit pas l'exemple de la Slovaquie, des Républiques baltes ou de l'Irlande, où les réformes ont été encore plus radicales.