Du changement pour les installations portuaires tchèques à Hambourg

Le port tchèque à Hambourg, photo: Doris Antony, CC BY-SA 3.0

Il est peut-être un peu abusé de dire que la République tchèque dispose d’un accès à la mer ; le pays administre pourtant des installations portuaires en Allemagne, à Hambourg. Ainsi que le rapporte ce jeudi la Radio nationale tchèque, ce complexe tombe en ruine et la municipalité allemande propose donc à Prague depuis un an et demi de lui louer un autre espace portuaire. Le problème, c’est qu’elle lui demande pour cela un loyer sept fois supérieur à celui initialement évoqué et la partie tchèque n’est pas d’accord.

Le port tchèque à Hambourg,  photo: Doris Antony,  CC BY-SA 3.0
A l’époque, Hambourg souhaitait récupérer le port tchèque dans le cadre de sa candidature aux Jeux olympiques 2024. La ville envisageait d’y construire des infrastructures sportives. Mais le rêve olympique n’a pas duré longtemps. Fin 2015, les Hambourgeois ont voté et, à une courte majorité, ils ont décidé de renoncer à cette candidature. Pour autant, l’offre faite à la République tchèque de lui louer d’autres installations portuaires tenait toujours.

Récemment, les termes de cette offre ont toutefois évolué : les Allemands demandent un loyer sept fois supérieur à celui d’abord proposé. Pour le ministère des Transports tchèque, c’est tout simplement inacceptable. Toutefois, l’affaire n’est pas close. « Les négociations avec Hambourg à ce sujet ne sont pas terminées. Jusqu’alors les échanges ont toujours été cordiaux. Nous croyons dans le fait que nous parviendrons à un accord satisfaisant pour les deux parties », a diplomatiquement commenté Tomáš Neřold, le porte-parole du ministère.

Le port tchèque de Hambourg, qui se compose de plusieurs complexes, est négligé depuis le début de ce millénaire. Depuis quelques années, Prague aimerait bien le réactiver afin que les entreprises tchèques puissent disposer d’un nouveau débouché pour leurs produits. La Direction des voies nautiques envisage d’investir 150 millions de couronnes, quelque 5,5 millions, pour le rêve maritime devienne réalité.

Les Tchèques, qui disposent du droit d’avoir cet accès à la mer depuis 1929, d’après une clause du traité de Versailles, tiennent à ce privilège mais ne savent pas encore où précisément leur port hambourgeois pourra revivre. Pour clarifier la situation et tenter de régler ce petit différend sur le loyer, le ministre des Transports Dan Ťok (ANO) entend prochainement rendre visite au maire de Hambourg, Olaf Scholz.