Ecoutes téléphoniques légales ou non?

Mirek Topolanek, photo: CTK

La police aurait mis sur écoute le téléphone du chef de la plus importante formation de l'opposition, le Parti civique démocrate (ODS), Mirek Topolanek. L'ODS proteste énergiquement et demande des comptes à la police et aux ministères concernés.

Mirek Topolanek,  photo: CTK
L'ODS et son président, Mirek Topolanek, sont scandalisés : dans le cadre de l'enquête sur la tentative présumée de corruption d'un député, la police tchèque aurait mis sur écoute le téléphone de Topolanek et aurait examiné ses comptes en banque. La réaction de l'intéressé ne s'est pas faite attendre. Lors d'une conférence de presse, il a publié une déclaration, dans laquelle il proteste vigoureusement contre ces méthodes de la police :

« Je constate que mes droits fondamentaux et mes libertés civiques ont été bafoués. J'ai été mis sur écoute et mon secret bancaire a été violé, bien que je ne sois ni accusé, ni suspecté d'un acte pénal ».

Le Parti civique démocrate a décidé de défendre son leader : en raison des pratiques employées par la police, il demande la tenue d'une session extraordinaire de la Chambre des députés et la création d'une commission d'enquête. Il demande à la police et au ministère de la Justice d'expliquer pourquoi l'emploi de telles pratiques contre Mirek Topolanek était nécessaire. Dans le cas d'un non-recevoir de cette demande, l'ODS est prêt à porter plainte contre la police et le ministère. Selon la porte-parole de ce dernier, Blanka Kosinova, il n'y aura pas de réponse, car le ministère ne peut, en aucun cas, intervenir dans les activités et les décisions d'un procureur, sinon il violerait la loi. Pourtant, le bureau du Procureur de la République examine les mesures prises par son subordonné, le procureur qui a permis la mise sur écoute et la violation du secret bancaire, dans le cas de Mirek Topolanek. Ce dernier vient de mettre en garde certains médias contre la publication d'enregistrements de ses conversations téléphoniques, qui ne pourraient être, selon lui et son avocat, que des faux. Affaire à suivre.