En 2017 à Prague, les « monstrueux » records de la Kényane Joyciline Jepkosgei
Joyciline Jepkosgei est décidément comme chez elle à Prague. Déjà première femme à descendre sous les 65 minutes sur le semi-marathon en avril dernier, la coureuse kényane a signé une nouvelle performance de choix dans la capitale tchèque samedi soir, en devenant cette fois la première à descendre sous la barre symbolique de la demi-heure sur le 10 kilomètres.
Meilleure Tchèque dans un temps de 33’08’’, soit une seconde de plus que le record national qui est sa propriété, Eva Vrabcová-Nývltová a terminé 7e de la course. Loin donc derrière Joyciline Jepkosgei, ce qui n’a pas empêché celle qui a terminé 12e du marathon des derniers championnats du monde d’exprimer son admiration pour le nouveau record de la Kényane :
« C’est quelque chose de totalement irréel et incroyable. C’est d’autant plus beau que Joyciline est une fille formidable, très gentille et modeste. Il n’y a sans doute pas d’autre athlète à laquelle j’aurais davantage souhaité de battre ce record. Vraiment, je lui tire mon chapeau ! »
Irréelle et incroyable, cette nouvelle performance de tout premier choix laisse toutefois perplexes et sceptiques un certain nombre d’observateurs et de spécialistes. En l’espace d’un an seulement, Joyciline Jepkosgei, qui ne valait encore que 31’28’’ sur 10 000 mètres sur piste en 2016 et avait réalisé un temps de 1h09’07’’ au semi-marathon de Karlovy Vary en juin de la même année, a progressé de 1’45’’ sur 10 kilomètres… Une amélioration d’autant plus impressionnante qu’il s’agit là d’une athlète très entraînée à un niveau de performance où les courbes de progression sont logiquement moins importantes qu’à un niveau amateur. Mais une amélioration qui, forcément - et malheureusement-, suscite des doutes et inspire la suspicion.