En lisant vos lettres ...
"Je demeure fidèle à vos lectures, ce qui me permet de garder un lien avec votre pays que j'ai eu le plaisir de visiter et me permet de découvrir par le web une culture et un vécu", nous écrit Mme Joceline-André Turcotte du Canada en résumant, peut-être malgré elle, la mission de Radio Prague et le sens de notre travail. Oui, nous sommes là pour permettre à nos auditeurs et à tous les visiteurs de notre site Internet de garder le lien avec notre pays. Et c'est également l'objectif de cette rubrique que nous avons réservée à vos lettres et courriels.
Ceux qui écoutent nos émissions savent que, ces jours-ci, Prague et toute la République tchèque rendent hommage à Mozart, musicien qui a su être génial avec une simplicité et une grâce incomparables. Dans sa dernière lettre,
"Mozart n'a peut-être passé que cinq mois à Prague, mais quels mois intenses ! », nous écrit-il. « Aucune ville n'a célébré autant l'auteur des " Noces de Figaro" que Prague, la capitale du baroque. Les Pragois sont des mélomanes. J'ai eu la chance d'assister à une représentation de "La Flûte enchantée" au Théâtre des états près du Carolinum en avril 1998. La salle avait été entièrement rénovée. (...) Il faut aussi souligner que Prague a rendu hommage au compositeur le 14 décembre 1791 en l'église Saint-Nicolas. Certes, on ne refait pas l'histoire, mais qu'en aurait-il été si ces instants intenses de la vie de Mozart à Prague avaient pu être transformés en relation durable offrant au compositeur un niveau de vie décent? Que cette célébration permette à tous de découvrir ou de redécouvrir l'oeuvre d'un génie de la musique. »
Un courriel de la part de Mme Marcelle Vermasse-Chudoba de France évoque le destin de Bartolomej Chudoba, un de ces combattants courageux de la Deuxième Guerre mondiale, qui ont fini dans les camps d'internement communistes.
"Je suis la fille de Barthélémy Chudoba, nous écrit Mme Marcelle Vermasse-Chudoba, et je tiens à vous remercier pour avoir fait paraître un article sur sa vie dans votre rubrique "Les Tchèques célèbres et moins célèbres" le 15 décembre dernier. Toutefois j'ai un grand regret: c'est que vous n'avez pas accompagné l'article d'une des photographies le représentant comme vous le faites dans chacun de vos écrits. En plus je trouve qu'il était beau garçon. Alors pourquoi? J'aurais peut-être pu avoir des renseignements complémentaires de la part de personnes qui l'aurait connu et reconnu et vivant même en France, comme beaucoup de gens ayant fait la guerre avec l'Angleterre, qui sait.
Il était fier de son pays, a combattu pour sa liberté et en a été récompensé par des brimades et finalement par une mort suspecte. Si quand même, par hasard, vous aviez des réactions à cet article ou des renseignements complémentaires, je vous serais très reconnaissante de me les faire connaître."
Rappelons pour ceux qui n'ont pas écouté ou lu l'article de Jaroslava Gregorova que Bartolomej Chudoba a combattu au cours de la Deuxième guerre mondiale, s'est engagé d'abord dans la Légion étrangère en France, puis a rejoint l'Unité tchécoslovaque en Angleterre. C'est avec l'armée du général Patton qu'il a participé, à la fin de la Guerre à la libération de la ville Plzen en Bohême de l'Ouest. Après la guerre il est revenu en Tchécoslovaquie où il espérait vivre paisiblement avec Andrée, sa femme française et ses enfants. Malheureusement ses espoirs se sont vite dissipés après la prise du pouvoir par les communistes et Bartolomej Chudoba, condamné aux travaux forcés, a fini ses jours dans les mines d'uranium de Jachymov en Bohême.
Mme Vermasse - Chudoba nous allons chercher en collaboration avec la section Internet de Radio Prague la photo de votre père pour l'ajouter, si nous la trouvons, à l'article de Jaroslava Gregorova qui reste dans les archives de Radio Prague. Nous prions aussi tous ceux qui auraient des renseignements sur la vie et la mort de cet homme exceptionnel de les communiquer à la section française de Radio Prague et les adresseront à Madame Vermasse-Chudoba en France. Merci.
"Je peux aisément comprendre et partager la position du Sénat tchèque dans son désir de condamner les horreurs commises par les régimes communistes. Heureusement, ceux-ci ne sont plus qu'un mauvais souvenir, nous écrit M. Jean-Louis Claes de Belgique. Il y a hélas d'autres régimes qui ont sombré dans la dictature et espérons que, là aussi, la démocratie triomphera. Je pense, entre autres et surtout, à l'obscurantisme qui assombrit l'Iran et menace le monde."
