En pleine crise, le football tchèque choisit son nouveau chef
Miné par une affaire de corruption d'une ampleur sans précédent dans son histoire et le désintérêt du public pour son championnat professionnel, le football tchèque élisait, vendredi, son nouveau chef. Trois hommes aux profils bien distincts étaient candidats au poste de président de la Fédération.
La faute pour l'essentiel au scandale de corruption qui a éclaté au grand jour au printemps dernier et à des dirigeants qui pendant trop longtemps ont fermé les yeux sur des pratiques mafieuses pourtant répandues à tous les étages du football national, professionnel comme amateur. Ce manque de volonté des autorités de faire le ménage devant leur porte et de soigner un mal qui ronge la société tchèque dans son ensemble n'a pas été sans conséquences. La principale aura notamment été de convaincre définitivement les derniers supporters, déjà lassés de l'exode des meilleurs joueurs, de rester chez eux le week-end plutôt que de se rendre au stade. Du coup, l'affluence moyenne pour un match de première division dépasse désormais à peine les 4000 spectateurs. Une misère qui n'est pas faite pour attirer les sponsors et faciliter les indispensables rentrées d'argent.
Pour tenter de remédier à tous ces maux, deux des trois candidats faisaient figure de favoris. En premier lieu, Vlastimil Kostal, manager de la sélection et ancien président du Sparta. En cinq ans à sa tête, Kostal, qui préfère compter les euros que les buts, a pour lui d'avoir sorti le prestigieux club pragois du marasme économique dans lequel il s'enfonçait irrémédiablement année après année. Face à lui, Ivan Hasek, bien connu du public français, se posait donc en outsider. L'ancien joueur et entraîneur du RC Strasbourg pouvait compter sur le soutien du grand public et de la presse qui voyaient en lui un homme de terrain intègre. Pas la moindre des qualités pour diriger le football tchèque.