En visite en Israël, le président Klaus entend contribuer à une approche européenne « équilibrée » du conflit israélo-palestinien
En visite officielle de trois jours en Israël, le président de la République, Vaclav Klaus, s'est entretenu, mardi, à Jérusalem, avec son homologue Moshe Katsav pour une rencontre qui constituait un des temps forts de son voyage.
Même s'il ne rencontrera pas le Premier ministre Ariel Sharon, actuellement à New York pour le sommet de l'ONU, Vaclav Klaus a toutefois pu s'entretenir avec son homologue israélien. Il lui a confié que, bien que la République tchèque ne soit pas un acteur-clef dans le processus de paix au Proche-Orient, elle allait faire ce qui est en ses moyens pour que l'Union européenne adopte une « attitude équilibrée » par rapport au conflit israélo-palestinien, la politique de Bruxelles étant parfois considérée par trop pro-palestienne en Israël. Par ailleurs, Vaclav Klaus a qualifié le retrait des colons de la bande de Gaza d'« initiative décisive » d'Ariel Sharon.
« Cette initiative est un immense espoir pour le Proche-Orient, a-t-il expliqué. Je suis enchanté de mon entretien avec le président Moshe Katsav qui porte un regard très pragmatique sur la situation. Je suis vraiment content que le fondamentalisme recule grâce à des solutions pragmatiques. Nous espérons qu'il est dans le propre intérêt de la Palestine qu'elle réagisse à cela de façon positive. »
De son côté, le président israélien a déclaré que la visite du président tchèque constituait un élément de rapprochement entre son pays, l'Europe et la communauté internationale.« Nous vivons actuellement au Proche-Orient une période très sensible et d'une importance vitale. L'espoir et les attentes sont grands. Et moi, je crois que la communauté internationale peut contribuer positivement et effectivement à la reprise d'un dialogue de paix entre Israël et l'Autorité palestinienne. Je crois qu'une rencontre comme celle d'aujourd'hui au plus haut niveau est très importante pour une meilleure compréhension entre Israël et la communauté internationale. Et la République tchèque a une position de marque en Europe et plus généralement au sein de la communauté internationale. »
Si la République tchèque est considérée comme un partenaire privilégié par Israël, c'est, entre autres, parce que les relations entre les deux pays sont au beau fixe, et ce malgré même les différentes crises traversées par les deux peuples au cours de l'histoire.
« Ce sont des relations chaleureuses que nous entretenons non seulement ces dernières années, mais aussi depuis plus longtemps, avant même encore qu'Israël n'obtienne son indépendance, a confirmé Moshe Katsav. Votre premier président, Tomas Garrigue Masaryk, favorable aux Juifs et au mouvement sioniste, avait visité Israël en 1920. Le soutien militaire de la Tchécoslovaquie en 1948 aux forces de défense israéliennes pendant la période de la guerre pour l'indépendance a été crucial, effectif et nous a beaucoup aidés. La reconnaissance d'Israël comme Etat juif par la Tchécoslovaquie fut très importante au début au sein de l'Organisation des Nations-Unies et de la communauté internationale. »