Enfants rom tchèques trouvent de nouveaux parents adoptifs à l'étranger

Les adoptions internationales sont pour les enfants rom en République tchèque souvent une seule chance de trouver des parents adoptifs. Jaroslava Gissubelova.

Les Danois, les Suédois, les Hollandais, les Français, les Autrichiens et les Américains, tous gens cultivés de classes moyennes qui ont déjà des enfants, sont à l'heure actuelle les demandeurs les plus intéressés par l'adoption d'enfants rom en République tchèque. Soyons clairs - les chances des petits Roms de trouver une famille adoptive tchèque sont minimes. Les demandeurs tchèques veulent, le plus souvent, que leur enfant soit "blanc". La couleur de la peau ne joue, par contre, aucun rôle pour les demandeurs d'adoption internationale. La seule chose qu'ils préfèrent - que l'enfant ait moins de 5 ans, pour qu'il s'adapte rapidement et apprenne sans problème la langue. La moitié des 20 000 enfants qui attendent actuellement dans les établissements de l'assistance publique en République tchèque leurs nouveaux parents sont des Roms. Le consentement à l'adoption internationale n'est donné qu'au cas où les parents ont définitivement renoncé à leur enfant et qu'aucun demandeur en République tchèque n'a manifesté l'intérêt pour son adoption. La documentation est réunie à l'Institut de protection juridique internationale de la jeunesse à Brno. C'est ici que les demandes étrangères sont soigneusement examinées. Des critères spéciaux n'existent pas. L'Institut envoie la documentation sur l'enfant aux parents potentiels. Ces derniers viennent le voir. Si tout va bien, en quelques mois, quand toutes les formalités sont réglées, les parents adoptifs peuvent amener l'enfant chez eux. La procédure des adoptions a été considérablement simplifiée et accélérée après l'adoption, au printemps dernier, de la loi sur la protection juridique internationale des enfants. Bien que les adoptions internationales aient été pratiquées légalement depuis le début des années 90, des obstacles législatifs les rendaient pratiquement impossibles. Grâce à la nouvelle loi, 16 enfants rom ont été placés, l'an dernier, dans des familles adoptives, dont 15 au Danemark et 1 en Autriche.