Eurobaromètre : l'appartenance « européenne » plaît aux Tchèques
Les Tchèques sont-ils satisfaits d'avoir dit « oui », lors d'un référendum, à l'entrée de leur pays dans l'Union européenne? L'institut de sondages Eurobaromètre, qui étudie le climat dans les pays concernés, donne périodiquement des réponses.
Si sa première enquête, réalisée quelque six mois après l'élargissement du 1er mai 2004, a révélé que les Tchèques étaient une population des plus sceptiques, la dernière en date montre en revanche que le nombre de ceux qui accueillent favorablement leur « appartenance européenne » a tendance à augmenter. Ainsi, ils seraient aujourd'hui 56% à voir l'entrée du pays dans l'Union d'un bon oeil, soit 14 % de plus qu'à l'automne dernier. Et la principale vertu de cette entrée ? Pour une grande partie des Tchèques, c'est la possibilité de voyager librement, d'étudier ou de travailler dans les autres pays membres. Plus de 60 % des personnes interrogées apprécient en outre l'état de l'économie européenne. Par ailleurs, à en croire les sondages nationaux, les citoyens tchèques se déclarent optimistes, aussi, en ce qui concerne les perspectives économiques de leur pays, ainsi que leurs perspectives individuelles. On peut donc constater que la population tchèque ne partage pas l'euroscepticisme pour lequel est réputé son président, Vaclav Klaus, qui prône la dissolution de l'Union européenne et sa substitution par une « Organisation des Etats européens ». Des idées qu'il a eu l'occasion de développer tout dernièrement lors des forums d'Alpbach, en Autriche, et de Cerbio, en Italie, dénonçant l'Union européenne en tant qu'institution souffrant d'un « déficit démocratique ».
D'un autre côté, on voit considérablement baisser les sympathies tchèques pour le Traité constitutionnel européen. L'attitude négative de Vaclav Klaus à son égard et la campagne de certains autres politiciens, de l'ODS notamment, de concert avec les vetos français et hollandais, semblent y avoir joué un rôle clé.