Explosion à Beyrouth : les Tchèques continuent à apporter leur aide
Les secouristes tchèques en mission, depuis mercredi dernier, à Beyrouth devraient retourner à Prague ce mardi après-midi. Obligés d’interrompre leur travail à plusieurs reprises pour des raisons de sécurité, ils se concentrent actuellement sur l’évaluation des dégâts causés par l’explosion meurtrière qui a dévasté la capitale libanaise en début de semaine dernière.
Parallèlement, plusieurs ONG tchèques ont lancé des collectes de dons au profit du Liban. Parmi elles, la branche tchèque de l’organisation internationale ADRA qui mène plusieurs projets humanitaires au Liban. Zbyněk Wojkowski du bureau pragois d’ADRA décrit la situation à Beyrouth telle qu’il la connaît par l’intermédiaire de ses collègues libanais :
« Le bureau d’ADRA se trouve à quatre kilomètres de l’épicentre de l’explosion. Elle a cassé toutes les fenêtres et endommagé le toit. Heureusement, personne n’a été blessé, mais deux de nos collègues sur place ont subi un vrai choc. Actuellement, l’équipe travaille normalement et organise une aide aux victimes. »
« Environ 300 000 personnes sont sans domicile, selon les autorités. Certains sont hébergés provisoirement dans des écoles, d’autres ont trouvé refuge chez leurs proches ou amis, ou alors ils ont été accueillis par des inconnus. Les Libanais évoquent une importante vague de solidarité suscitée par la catastrophe. Mais il faudra le plus rapidement possible réparer les maisons endommagées, pour qu’elles deviennent habitables. »
« Je n’ai pas de porte, ni de fenêtres dans mon appartement, il n’y a pas d’eau, pas d’électricité, rien. Je dors chez mes amis. On ne peut pas fermer l’appartement et c’est gênant, parfois il y a des inconnus qui viennent soit disant pour aider, mais après leur départ, on s’aperçoit qu’ils sont volé de l’argent ou un téléphone mobile… », témoigne ainsi une médecin de Beyrouth.
L’immeuble où elle habite a été examiné par l’équipe de secouristes tchèques qui s’est rendue dans la capitale libanaise au lendemain de l’explosion dévastatrice. Accompagnés de chiens de sauvetage, les spécialistes tchèques ont d’abord fouillé les décombres dans l’espoir de trouver des survivants. Ils se concentrent désormais sur l’évaluation des dommages, comme l’explique le colonel Jiří Kovalský :
« Nous effectuons ici une évaluation rapide, c’est-à-dire que nous examinons les bâtiments de l’extérieur. Quand il y a quelqu’un dedans, nous rentrons. Jusqu’à présent, les habitants nous ont toujours invités à rentrer pour évaluer les dégâts et les risques sécuritaires. Les gens sont accueillants et contents de pouvoir consulter la situation avec nous. En plus, ils parlent tous anglais ou français, ce qui facilite la communication. Ils nous arrêtent dans la rue et nous remercient, c’est agréable. »
A Beyrouth, l’équipe tchèque de secours évalue également, en collaboration avec la municipalité locale, les dégâts qui concernent les monuments historiques. Les Tchèques préparent un dossier qui servira aux autorités locales soucieuses de sauvegarder le patrimoine national endommagé par catastrophe.