Explosion à Prague : plus de peur que de mal
Plus de peur que véritablement de mal, aurait-on presque envie de dire. Quelques minutes seulement après les faits, l’information relative à l’explosion d’un immeuble dans le centre historique de Prague, lundi matin, a été reprise par les médias du monde entier, provoquant une vague subite à la fois d’émotion et d’intérêt pour la capitale tchèque. Certains, comme Libération en France ou la RTBF en Belgique, ont même annoncé dans le milieu de la journée que la déflagration avait causé la mort d’au moins trois personnes. Finalement, si victimes il y a bien eu, il ne s’agit « que » d’une quarantaine de blessés essentiellement légers. Surtout, il ne s’agit nullement d’un acte terroriste comme cela a été un temps envisagé, mais plus prosaïquement d’un accident causé par une fuite de gaz.
« Les immeubles voisins ne sont pas du tout menacés. Bien sûr, il y a eu des dégâts matériels importants au niveau des fenêtres, toutes les vitres ont été brisées et ce n’est pas beaucoup mieux à l’intérieur, mais la structure même de ces immeubles n’a pas été endommagée. Les personnes évacuées peuvent donc rentrer chez elles si elles le souhaitent, même si je ne sais pas dans quelle mesure il sera possible de les aider pour les réparations les plus urgentes, notamment des vitres. C’est la seule restriction que je vois, sauf bien entendu en ce qui concerne l’immeuble où s’est produite l’explosion. Les dommages y sont beaucoup plus importants, mais il n’y a de toute façon plus personne à l’intérieur. »
Dans la soirée, à l’exception donc de l’immeuble le plus gravement endommagé, les gens évacués avaient même retrouvé leur domicile, comme le confirmait alors la porte-parole des pompiers, Pavlína Adamcová :« Oui, les gens sont rentrés chez eux. Les équipes de secouristes sont sur place et des vitriers sont là pour procéder aux premiers travaux les plus urgents. Ils ont promis de les aider pour que les gens puissent se réinstaller chez eux. Ils seront là et travailleront au moins jusqu’à minuit. »
Mardi matin, même si la rue Divadelní (rue du Théâtre) restait fermée et que les travaux des secouristes se poursuivaient, la vie avait donc presque repris son cours normal dans les environs du Théâtre national, où se trouvent également deux écoles supérieures, l’Académie des sciences ou encore le célèbre café Slavia. Tous ces établissements resteront néanmoins fermés dans les prochains jours.Avant cela, lundi, le Premier ministre avait fait part de son émotion et soulignait le professionnalisme de l’ensemble des services de secours. Si Petr Nečas a exclu la possibilité d’une attaque terroriste, les raisons de l’accident étaient cependant encore inconnues.