Facilité pour la reprise et la résilience : Prague touche un premier versement de Bruxelles

La Commission européenne (CE) a versé mardi 915 millions d'euros (plus de 23,2 milliards CZK) à la Tchéquie comme premier paiement au titre de la facilité pour la relance et la résilience (FRR), a indiqué la CE sur son site Internet.

Le premier paiement équivaut à 13% de l'allocation totale du pays. La Tchéquie peut obtenir jusqu'à 180 milliards CZK au total dans les années à venir pour le préfinancement de projets individuels visant à se sortir de la crise du coronavirus.

"Le plan jouera un rôle crucial dans le soutien d'une transition vers un avenir plus vert et plus numérique pour la Tchéquie. Je salue également l'accent que le plan met sur le renforcement de la résilience du système de santé tchèque pour le préparer aux défis futurs", a déclaré la présidente de la CE, Ursula von der Leyen.

Prague recevra l'enveloppe de crise sur la base de son plan de relance, qui a été approuvé par les États membres début septembre. Dans le plan, le gouvernement tchèque s'est engagé à investir 41 % des fonds dans des projets respectueux de l'environnement et 23 % dans la numérisation. Ainsi, il remplissait les conditions de base qui incluaient des dizaines de critères.

Cependant, si la Tchéquie veut toucher la totalité de la somme à laquelle elle a droit, elle doit mieux garantir la prévention d'éventuels conflits d'intérêts de la part de ses représentants politiques, a précisé récemment la CE.

La Tchéquie a encore des lacunes dans la détection et la lutte contre les conflits d'intérêts parmi les politiciens de haut rang, selon la CE. À moins que les autorités tchèques ne remédient à la situation d'ici le deuxième semestre 2022, la Tchéquie perdra au moins une partie de l'argent de la FRR.

Selon les résultats d'un audit mené par la CE, le Premier ministre tchèque Andrej Babiš est en conflit d'intérêts car il conserve une influence sur le groupe Agrofert qu’il a fondé. Le Premier ministre continue de nier cette affirmation en arguant qu’il est en conformité avec la législation tchèque sur les conflits d'intérêts après le placement d’Agrofert dans des fonds fiduciaires.