Foot – Euro 2016 – Eliminatoires : nouveau coup d’arrêt pour les Tchèques

Photo: ČTK

Battue par l’Islande (1-2) à Reykjavik vendredi soir dans le « match au sommet » du groupe A, l’équipe de République tchèque de football a subi sa première défaite dans les éliminatoires au championnat d’Europe 2016. Surtout, après le décevant résultat nul (1-1) contre la Lettonie à Prague en mars dernier, cette deuxième contre-performance d’affilée annule l’essentiel des bénéfices des quatre victoires acquises lors des quatre premières matchs. Auteurs d’une performance très terne et sans relief contre une Islande, elle, à l’énergie rafraichissante, les hommes de Pavel Vrba, qui ont pourtant mené au score en deuxième mi-temps avant de sombrer victimes de leurs erreurs individuelles, devront sérieusement élever leur niveau de jeu à l’automne prochain s’ils entendent se qualifier pour la phase finale en France.

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« C’est encore trop tôt, mais pourquoi pas ? »

Jaroslav Plašil n’espérait certainement pas si bien dire. La semaine dernière, à trois jours du match en Islande, à la question que nous lui avions posée de savoir s’il envisageait déjà de disputer un match de l’Euro 2016 dans le nouveau stade de Bordeaux, le milieu de terrain des Girondins avait répondu avec une prudence qui n’était pas seulement de mise et d’usage chez les sportifs (http://www.radio.cz/fr/rubrique/faits/jaroslav-plasil). Pourquoi pas, en effet ? Malgré la défaite concédée à Reykjavik vendredi soir dernier, la République tchèque figure toujours en bonne position pour se qualifier directement pour la phase finale de l’Euro 2016. Avec un bilan de quatre victoires pour un résultat nul et une défaite après six matchs disputés, la Reprezentace occupe la deuxième place du groupe A avec un total de treize points, soit deux de moins que le surprenant leader islandais, mais respectivement trois et cinq de plus que les Pays-Bas, troisièmes, et la Turquie, quatrième. Si le classement restait en l’état à l’automne prochain à l’issue des quatre derniers matchs, Petr Čech, Tomáš Rosický et leurs partenaires pourraient réserver leurs billets d’avion pour la France, et Jaroslav Plašil rêver que le tirage au sort fasse jouer les Tchèques dans ce nouveau stade de Bordeaux encore sans nom.

Pavel Vrba,  photo: ČTK
Mais une chose est sûre également : après le revers essuyé contre une équipe islandaise qui, devant son public, avait déjà dominé les Pays-Bas (2-0) et la Turquie (3-0) à l’automne dernier, et dont la première place au classement est tout sauf un hasard, le chemin qui mènera les Tchèques en France sera encore long et semé probablement de nombreuses embûches. Déçu de la prestation de ses hommes vendredi, le sélectionneur Pavel Vrba est bien conscient de la situation :

« Le classement nous est beaucoup moins favorable qu’il ne l’était avant ce match en Islande, non seulement bien sûr parce que nous avons perdu, mais aussi parce que les Pays-Bas et la Turquie se sont imposés à l’extérieur et se sont rapprochés de nous. Nous allons maintenant recevoir le Kazakhstan et nous déplacer en Lettonie en septembre prochain, et il nous faudra absolument faire le plein de points, sous peine de nous retrouver dos au mur pour nos deux derniers matchs contre la Turquie à domicile et aux Pays-Bas. Ces deux matchs en septembre seront donc des matchs-clefs pour nous. »

Pourtant, le scénario a été idéal pendant à peu près une heure. Après une première mi-temps soporifique qui a dû faire regretter de nombreux supporters d’avoir choisi de siroter leur bière du vendredi soir devant leur télé plutôt que sur la terrasse ensoleillée d’un café, Bořek Dočkal a conclu d’une frappe limpide d’une vingtaine de mètres sous la barre la première action tchèque digne de ce nom. Mais à peine le temps de savourer cette ouverture du score que les Islandais, cinq minutes plus tard, profitant d’une faute de marquage de Jaroslav Plašil sur le renvoi d’un corner, remettaient déjà les pendules à l’heure…

Photo: ČTK
A 1-1 à une demi-heure de la fin, on se disait alors que les deux formations allaient peut-être se contenter du partage des points. Mais les Islandais, bien aidés par des Tchèques fort peu inspirés, profitaient d’une nouvelle erreur monumentale de la défense centrale pour tromper Petr Čech une seconde fois… Il restait alors encore un quart d’heure à jouer, mais les Tchèques, sonnés, n’étaient plus capables de réagir. La messe était dite…