Foot : Tijani Belaïd, de nouveau champion de République tchèque
La dernière journée de la Gambrinus Liga, le championnat tchèque de football, sera disputée ce samedi. Fort d’une confortable avance au classement, le Slavia est d’ores et déjà assuré de conserver son titre de champion. Samedi, la réception du Slovan Liberec sera donc l’occasion pour le prestigieux club pragois de célébrer la conquête de ce nouveau trophée avec son public. Trois joueurs francophones participeront également à cette grande fête : Mickaël Tavares, qui a toutefois été transféré au club allemand de Hambourg lors du mercato d’hiver, le Guinéen Amadou Cissé, arrivé l’été dernier mais qui n’a disputé que deux matchs en championnat, et l’international tunisien Tijani Belaïd. Auteur de neuf buts et deuxième meilleur réalisateur de l’équipe, ce dernier a grandement contribué au deuxième titre d’affilée du Slavia. Avant le dernier match de championnat et qu’il ne rejoigne la sélection tunisienne pour les éliminatoires à la Coupe du monde, Tijani Belaïd a fait le bilan de la saison au micro de Radio Prague :
-Quels sont les autres éléments qui expliquent que le titre a été plus simple à décrocher cette saison ?
« Je pense que tous les joueurs étaient plus expérimentés. On a joué la Ligue des champions la saison dernière, la coupe de l’UEFA cette année. Ca nous a aidés à survoler le championnat. On a perdu trois joueurs importants pour la seconde partie de saison, l’attaquant Tomáš Necid qui avait quand même marqué 11 buts, le milieu défensif Mickaël Tavares et le latéral droit Matej Krajčík qui occupait tout son flanc. Ils nous ont fait défaut et c’est ce qui explique que le printemps s’est moins bien passé que l’automne. Mais notre excellente première moitié de saison nous a donné suffisamment d’avance pour être sacrés champions. »
« Oui, mais ça se passe comme ça dans le football : des joueurs partent et d’autres arrivent. C’est vrai que tous les trois étaient des joueurs très importants dans notre système. Mais il faut comprendre, la carrière d’un footballeur ne s’arrête pas en République tchèque. C’est bien pour eux et leur avenir même s’ils nous ont défaut. »
-Sur un plan personnel, on a le sentiment que vos performances ont été moins stables, moins régulières au printemps. Même si ce n’est pas le seul critère de jugement, vous avez marqué vos buts essentiellement lors des matchs allers. Comment expliquez-vous cette baisse de régime ?
« Ouaih… C’est difficile à expliquer. Vous savez, un joueur est parfois au top de sa forme, d’autres fois il est en méforme. C’est sûr que je n’ai pas fait la même deuxième partie de saison. Ceci dit, ça ne s’est quand même pas si mal passé que ça. J’ai joué les grands matchs et j’ai plutôt fait une bonne prestation contre le Sparta. Et puis l’essentiel, c’est l’équipe, les prestations personnelles passent après. »
-Discutez-vous de vos performances avec votre entraîneur, Karel Jarolím ?
« Pas du tout. Vous savez bien qu’on a un entraîneur un peu spécial (il rigole). Il fait ses choix, s’y tient et il est très strict par rapport à ça. A ce niveau-là, il n’y a donc pas de discussion possible, même si de temps en temps, je n’ai pas joué. Je n’ai pas disputé les deux derniers matchs parce que j’avais mal à un genou. Ceci dit, je sais aussi très bien que j’ai fait une moins bonne seconde partie de saison. Il n’y a donc pas lieu non plus de discuter. »
C’était Tijani Belaïd, le milieu de terrain international tunisien sacré champion de République tchèque pour la deuxième saison d’affilée avec le Slavia Prague. Vous pourrez l’entendre plus longuement dans la prochaine rubrique sportive, lundi.
