Formation, initiative, inovation - insuffisances en Tchéquie
A la veille de son entrée dans l'Union européenne, la Tchéquie affiche un retard dans l'éducation, la science, la recherche et l'inovation. Un constat effectué par le Forum économique mondial.
Le rapport du Forum économique mondial est sévère : La Tchéquie, en commun avec la Slovaquie et Malte, néglige le plus les domaines de la science, la recherche et l'inovation, des domaines qui sont les moteurs du succès dans la concurrence internationale. Ces pays n'accomplissent donc pas leurs engagements pris au Sommet de l'Union européenne à Lisbonne, il y a quatre ans, dont l'objectif était de rattraper les Etats-Unis d'ici à 2010. Parmi les pays qui deviennent membres de l'Union européenne le 1er mai, c'est l'Estonie qui arrive en tête. Pourquoi ? Grâce à son très haut niveau dans la sphère de l'éducation et de la formation et dans celle du développement des nouvelles technologies, informatiques en premier lieu. A titre de comparaison : plus de 29 % d'Estoniens possède un diplôme d'études supérieures, alors que seulement 11,8 % de Tchèques ont fait des études supérieures. La Tchéquie se classe à la cinquième place dans ce domaine, parmi les futurs nouveaux membres de l'Union européenne. Petr Mateju, de l'Institut des analyses sociales et économiques affirme : « Le rapport du Forum économique mondial attire l'attention sur des réalités bien connues, mais que les politiciens tchèques continuent à ignorer. Si des réformes de l'éducation nationale et de la science ne sont pas réalisées rapidement, il se pourrait bien que le peu de personnes possédant une formation supérieure partent non seulement vers les Etats-Unis ou autres, mais aussi en Estonie. La Tchéquie ne serait plus qu'une réserve de main-d'oeuvre bon marché qui réaliserait les idées des autres ». Le Premier ministre, Vladimir Spidla, est bien conscient de cette triste réalité qui freine le développement du pays. Un pays qui affiche la plus faible hausse du niveau de vie parmi les futurs nouveaux membres de l'Union européenne. Le gouvernement affirme sa volonté de trouver une solution à cette situation, mais ne réalise aucune réforme, l'éducation nationale s'embourbe dans ces problèmes, la sciences ne bénéficie d'aucune injection financière, les nouvelles technologie sont à la traîne, comme l'internet à la portée de tout le monde par exemple. Dans la sphère de l'entreprise, l'un des moteurs de l'économie, les PME, sont laissées pour compte... Une réalité de mauvaise augure : la hausse de PIB est surtout due à la consommation.
Parmi les anciens membres de l'Union européenne, seuls la Finlande, la Suède et le Danemark ont tenu leurs engagements de Lisbonne, en rattrapant et dépassant même les Etats-Unis. La recette ? Les impôts, les salaires ? Pas du tout. Ce sont les connaissances, l'instruction, la formation, des investissements massifs de l'Etat, mais surtout des sociétés privées dans le développement de la science et la recherche, dans l'éducation. A propos, dans ces trois pays, les impôts font partie des plus élevés en Europe.