Galileo, un œil sur la planète
C’est à Prague que sera installée la centrale du système Galileo qui doit assurer la couverture globale de positionnement et de datation par satellites à usage civil. Dès le mois de septembre prochain commencera à travailler dans le quartier de Holešovice à Prague l’Agence pour la navigation européenne par satellites (GSA). Dans la première étape de ses activités, l’agence comptera 44 employés dont 33 venus de Bruxelles. Le recrutement de ces employés hautement qualifiés n’a pas été sans problèmes.
Au début, selon Karel Dobeš, il a fallu surmonter une certaine réticence des candidats aux postes d’importance dans la GSA qui n’avaient pas envie de s’installer à Prague. Ils déploraient entre autres l’absence dans la capitale tchèque d’une école spéciale pour les enfants des employés de l’Union européenne. La possibilité de fondation d’un tel établissement est maintenant analysée par le ministère tchèque de l’Education. Karel Dobeš constate que le processus de recrutement du personnel se poursuit :
« Nous avons aujourd’hui déjà dix employés tchèques de l’agence. Actuellement il y a encore huit postes vacants sur Internet. Les concours d’admission sont organisés à travers toute l’Europe et la nationalité des candidats n’est pas prise en considération. Les candidats tchèques sortent de ces concours comme probablement la fraction la plus importante de la GSA. C’est une Tchèque qui sera par exemple assistante du directeur général de l’agence. »
Actuellement il existe dans le monde plusieurs systèmes de positionnement par satellites qui sont opérationnels. Il s’agit avant tout du GPS développé aux Etats-Unis et du système russe GLONASS. Des systèmes régionaux de satellites géostationnaires sont développés également par la Chine et l’Inde. Karel Dobeš affirme que Galileo apportera une nouvelle qualité et souligne les aspects du système qui le distinguent du GPS américain :
« Le système Galileo est conçu d’une façon complètement différente. C’est un système civil qui propose des services différents et il peut être utilisé dans les transports. L’utilisation du GPS dans les transports aériens ou ferroviaires est impossible parce qu’il n’est pas certifié. La précision du GPS peut fluctuer, la communication avec ses satellites peut être coupée et vous ne le saurez pas. L’aviation a besoin d’un système vérifié et le pilote doit savoir qu’il peut s’y fier. » Le début de la période d’essai du système Galileo est prévu pour 2015. A ce moment-là, 18 de ses 30 satellites seront déjà sur orbite. Les satellites restants seront rendus opérationnels avant 2020. L’objectif de Galileo est de parvenir à une plus grande précision de positionnement que celle atteinte par ses concurrents avec lesquels il envisage pourtant de collaborer. Pour réaliser cet objectif il utilisera, outre les satellites, également les signaux de stations terrestres qui lui permettront d’atteindre une précision inférieure à 15 centimètres.