Siège du projet Galileo à Prague : le contrat a été signé
A partir de la rentrée 2012, le système de navigation européen par satellite Galileo sera géré depuis Prague. Le contrat d’accueil de l’Agence du système global de navigation par satellite (GNSS) a été signé, ce vendredi, dans la capitale tchèque, par son directeur exécutif, Carlo des Dorides, et le ministre tchèque des Transports, Pavel Dobeš. La signature du contrat s’est faite en marge d’une conférence internationale sur les applications du nouveau « GPS européen ».
Ce système de navigation par satellite, mis au point par l’Europe, devrait fournir un positionnement précis et garantir tous les types d’applications civiles : systèmes de navigation pour les automobiles, les téléphones portables et les transports maritime, routier, ferroviaire et aérien. Galileo pourrait en outre servir à localiser des personnes recherchées ou malades, notamment des enfants et des personnes âgées. D’autres projets portent sur des hélicoptères sans équipage ou des tondeuses à gazon automatiques.
Longuement retardé, Galileo a enfin pris son envol en octobre dernier, avec le lancement des deux premiers satellites. Ces derniers devraient être dix-huit en 2014, l’année où « le GPS européen » devrait être mis à la disposition des automobilistes. Le système final sera bouclé en 2019, au plus tard, et devrait compter à terme trente satellites. Son coût total est estimé à 7 milliards d’euros. Censé concurrencer le GPS américain, Galileo a désormais d’autres rivaux, notamment les systèmes de navigation chinois et russe. Mais d’après Karel Dobeš, la concurrence représente plutôt un avantage pour les consommateurs :« Du coup, il y aura, dans l’espace plus de satellites qui aideront les automobilistes à s’orienter. Les deux autres systèmes de navigation, GPS et GLONASS, sont compatibles avec Galileo. Par conséquent, dans les grandes villes, l’accessibilité du signal émis est encore meilleure. »
Le directeur de l’Agence du système global de navigation par satellite, Carlo des Dorides, explique, au micro d’Alexis Rosenzweig, quelle est l’importance du centre pragois de Galileo pour la République tchèque :« Pour Prague, ce sera l’opportunité de contribuer au développement des projets de l’agence. Les entreprises et l’industrie de la région pragoise pourront certainement en profiter. »
Arrive-t-on, malgré les désaccords entre Etats membres, à respecter le calendrier pour Galileo ?
« Oui, je crois que le lancement des satellites effectué en octobre dernier à la base de Kourou, en Guyane, a été un premier pas très important. Aujourd’hui, nous pouvons annoncer qu’en effet, les dix-huit satellites de Galileo seront envoyés dans l’espace en 2014 – début 2015. »
C’est un bel exemple de ce que peut faire l’Union européenne quand ça marche ?« Absolument. Je dis souvent que Galileo, c’est l’Europe, avec tous les problèmes, toutes les contradictions. L’Europe a besoin de ce système. »