Gross et Kalousek à l'heure de l'irréconciliabilité

Le Premier ministre Stanislav Gross, photo: CTK
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La crise gouvernementale continue : le constat qu'il y a lieu de dresser au lendemain de la réunion des leaders des trois partis de la coalition gouvernementale, réunion dont on espérait qu'elle apporterait une solution à la crise que celle-ci traverse depuis plus d'une semaine, est univoque.

Le Premier ministre Stanislav Gross,  photo: CTK
Elle avait été déclenchée, rappelons-le, en raison des circonstances douteuses du financement de l'appartement du Premier ministre Stanislav Gross et de la réclamation de la démission de celui-ci, formulée par Miroslav Kalousek, chef des chrétiens-démocrates. La réunion houleuse de plus de trois heures une fois terminée, celui-ci a déclaré :

« Nous n'avons pas trouvé de réponse adéquate à notre initiative. Pour nous, la démission du Premier ministre est nécessaire pour que la coalition gouvernementale soit digne de confiance. »

Une façon de dire que la social-démocratie a refusé le concept proposé par les chrétiens-démocrates, à savoir l'arrêt des hostilités pendant le carême, soit jusqu'à la tenue de l'important congrès du parti social-démocrate. Stanislav Gross perçoit cette proposition comme une ingérence dans les affaires internes du parti qu'il dirige :

« A mon sens, la situation est telle que les chrétiens-démocrates cherchent des prétextes pour faire éclater la coalition. Pour cette raison, ils ne cessent de multiplier leurs revendications ».

Le chef des chrétiens-démocrates Miroslav Kalousek,  photo: CTK
En dépit de leurs désaccords profonds, les acteurs du conflit, Stanislav Gross et Miroslav Kalousek, assurent qu'ils souhaitent la continuation de la coalition gouvernementale existante estimant qu'il y a toujours possibilité de mener des négociations. C'est aussi dans cet esprit que Stanislav Gross a informé, ce jeudi, le président Vaclav Klaus, particulièrement préoccupé par la « gravité » du problème.

S'agissant des perspectives du maintien de la coalition, la presse tchèque est, quant à elle, sceptique. « La coalition au bord de l'éclatement », « L'échec de la tentative de conciliation », ou encore « Les politiciens se radicalisent », voilà quelques-uns des titres des journaux de ce jeudi qui donnent à savoir qu'il sera très difficile de trouver une issue à la situation actuelle. De quoi également alimenter divers scénarios et spéculations ; l'influence croissante des communistes et le ralentissement des réformes, autant de risques les plus souvent déclinés.