Grosses difficultés des importateurs tchèques
Depuis le 1er mai, date de l'entrée de la République tchèque dans l'Union européenne, les contrôles douaniers ont, certes, disparu des frontières tchèques, mais cela ne veut pas dire qu'ils n'existent plus. Au contraire, ils rencontrent de graves problèmes.
Avec l'élargissement de l'Union européenne, la Tchéquie est entrée dans le régime douanier de celle-ci. Cela veut dire qu'il n'y a plus de contrôle des douanes aux frontières tchèques, puisque la Tchéquie n'a pour voisins que des pays membres de l'Union. Cela ne veut pas dire que tous les douaniers ont été licenciés, que les bureaux des douanes ont disparu. En effet, l'abolition des contrôles et des droits de douane ne concerne que les pays qui sont membres de l'Union européenne. Donc, les importations en provenance d'autres pays sont soumises au régime des douanes. A une différence près : la Tchéquie doit appliquer les règles de Bruxelles en la matière. Les contrôles douaniers, pour les importations des pays qui sont en dehors de l'Union européenne, ont lieu à l'intérieur du pays, dans 54 bureaux des douanes. Depuis le 1er mai, ces bureaux ont connu de graves problèmes. En effet, pour dédouaner les marchandises transportées par les chemins de fer ou les camions, ces bureaux doivent se connecter à la banque de données TARIC. Le serveur se trouve à Bruxelles et, dans les premiers jours après l'élargissement, il a été entièrement congestionné. Impossible de dédouaner, donc retard dans les livraisons, rupture de contrat pour les importateurs tchèques. Un manque à gagner très important, selon les affirmations de ces derniers. Où se trouve le problème ? D'après les douaniers, ils ne seraient pas les seuls en cause. En effet, les sociétés de transports et les expéditeurs n'ont pas acheté et installé à temps les logiciels nécessaires pour remplir correctement, en respectant les règles de l'Union européenne, les documents demandés à l'importation. Très souvent, les douaniers justement, doivent aider les expéditeurs à remplir ces documents, souvent à la main. Les douaniers ne sont pas complètement innocents, non plus : ils se sont familiarisés un peu trop tard avec le système informatique de l'Union et sont la cause de la congestion du serveur bruxellois.
Les transporteurs et les importateurs ne sont pas contents. En effet, plus de bouchons de kilomètres et de kilomètres de camions aux frontières (à la grande déception des prostituées qui devront trouver d'autres terrains de travail), mais des queues interminables aux bureaux des douanes, à l'intérieur du pays ! A quand la solution ? Personne n'ose répondre à cette question, pour l'instant.