Histoire de la langue (5e partie)
Salut à tous, les tchécophiles de Radio Prague - Ahoj vám vsem, milovnikum cestiny Radia Praha. Dans ce quarante-sixième numéro du "Tchèque du bout de la langue", nous allons ouvrir un nouveau chapitre de l'histoire de la langue tchèque et poursuivre notre étude de son évolution à travers le temps. Lors de notre dernière émission, nous nous étions arrêtés au début du XVIIIe siècle, période pendant laquelle la position du tchèque se détériore sensiblement.
Parce que la langue tchèque commençait à être utilisée dans de nouveaux domaines de la vie, la nécessité de compléter son vocabulaire apparut rapidement. Le traducteur et philosphe Josef Jungmann, représentant principal du renouveau national, aidé de ses collaborateurs, s'attela à cette tâche. Les néologismes lexicaux provenaient pour l'essentiel du vieux tchèque et des langues slaves proches, essentiellement du polonais et du russe. Lorsque cela n'était pas possible autrement, de nouveaux mots furent inventés par dérivation ou composition, et ce selon les régles formulées par Dobrovsky dans sa grammaire. Enfin, la dernière méthode utilisée était la traduction à proprement parler des mots. Le résultat de ces travaux fut le très célèbre
Salut à tous, les tchécophiles de Radio Prague - Ahoj vám všem, milovníkům češtiny Radia Praha. Dans ce quarante-sixième numéro du "Tchèque du bout de la langue", nous allons ouvrir un nouveau chapitre de l'histoire de la langue tchèque et poursuivre notre étude de son évolution à travers le temps. Lors de notre dernière émission, nous nous étions arrêtés au début du XVIIIe siècle, période pendant laquelle la position du tchèque se détériore sensiblement.Au XVIIIe siècle, la noblesse catholique tchèque, qui défend l'idée dite de "patriotisme terrestre", c'est à dire que la patrie est avant tout l'endroit où l'on vit, ne manifeste que peu d'intérêt pour la pratique de la langue tchèque. Celle-ci perd donc progressivement sa fonction de langue d'usage de la science et de l'administration et continue à exister seulement à travers la production littéraire populaire. La conséquence principale de cette situation est le sentiment et la prise de conscience du danger de disparition de la langue.
Afin que le tchèque se mette au niveau des autres langues européennes et devienne une langue digne d'une littérature « supérieure », il était toutefois nécessaire de fixer et codifier ses règles. Dans ce contexte, la grammaire du linguiste, philologue et historien Josef Dobrovsky, publiée en 1809, apparaît comme la référence. Pour ses travaux, Dobrovsky s'appuie sur la langue des humanistes et la fameuse "Bible kralická" - "Bible de Kralice", déjà évoquée dans nos émissions précédentes. Cette grammaire fut acceptée, et ce même si elle se différenciait des usages de la langue parlée de l'époque.
"Slovník česko-německý" - "Le dictionnaire tchéco-allemand" en cinq tomes, publié dans les années 1834-1839.
Ainsi prend fin ce "Tchèque du bout de la langue" consacré à l'évolution de la langue tchèque au cours du XVIIIe siècle, puis au début du XIXe siècle. Lors de notre prochaine émission, notre étude nous mènera jusqu'au XXe siècle. D'ici-là, portez-vous du mieux possible - mějte se co nejlíp !, portez le soleil en vous - slunce v duši, salut et à bientôt - zatím ahoj!