Il y a 270 ans, Prokop Diviš construisait le premier paratonnerre relié à la terre

La maison historique en bois sur le site où se trouvait la maison natale de Prokop Diviš, Helvíkovice u Žamberka

Son invention a vu le jour dans un jardin de Přímětice (aujourd’hui quartier de Znojmo, en Moravie du Sud), où Diviš était curé... et s’adonnait à des expériences scientifiques. La fonction principale de sa « machine météorologique » était de stabiliser durablement la tension entre le ciel et la terre, et ainsi de détourner la décharge.

Le paratonnerre de Prokop Diviš | Source: Musée Prokop Diviš à Přímětice

L’élément principal de la machine de Diviš était une croix de fer horizontale placée sur un mât haut de 40 m. Les bras de cette croix étaient complétés de perches portant 12 boîtiers métalliques contenant des copeaux de fer, ainsi que 400 pointes de métal dressées vers le ciel. L’ensemble de la structure était relié à la terre par trois chaînes conductrices. Elle a été érigée en grande pompe le 15 juin 1754, servant dès lors de paratonnerre. A chaque orage, Prokop Diviš observait le dispositif qu’il avait assemblé de ses mains, consignant les résultats de ses observations dans un traité détaillé intitulé De la nature de l’électricité atmosphérique et dédié à l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche.

Des paroissiens sceptiques

Prokop Diviš | Source: 87 Abbildungen Böhmischer und Mährischer Gelehrten und Künstler,  in Kupfer gestochen und verlegt von Johann Balzer,  Prag 1772/Wikimedia Commons,  public domain

En 1759, convaincus que l’appareil était responsable de la grande sécheresse qui frappait l’Europe centrale, les habitants de Přímětice entrent par effraction dans le jardin de Diviš et détruisent intégralement sa construction. Prokop Diviš ne l’a jamais reconstruite – pas même l’année suivante, alors que des pluies trop abondantes ont poussé les villageois à le supplier de le faire...

L’Américain Benjamin Franklin, pour sa part, a construit son paratonnerre à tige quelque six ans plus tard, à Philadelphie. Son idée était plus simple : attirer la foudre vers un endroit où elle n’y ferait aucun dégât, et ainsi éviter la formation de décharges.

On peut aujourd’hui admirer une petite copie du « paratonnerre » de Diviš à côté de sa maison natale prétendue de Helvíkovice (Žamberk), une autre sur le théâtre Diviš de Žamberk et une troisième exemplaire se trouve au Mémorial de Prokop Diviš à Znojmo-Přímětice.

Le théâtre Diviš à Žamberk | Photo: Víta Balcarová,  ČRo
Le mémorial Prokop Diviš à Znojmo-Přímětice | Photo: Zdeněk Truhlář,  ČRo
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Auteur: Klára Stejskalová | Source: divers
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