Il y a 5 ans l’Union européenne comptait dix pays membres de plus

José Manuel Barroso et Mirek Topolánek, photo: www.eu2009.cz

En 2004, dix pays, dont la République tchèque, devenaient membres à part entière de l’Union européenne. A l’occasion de cet anniversaire, la présidence tchèque en commun avec la Commission européenne, représentée par son président José Manuel Barroso, a organisé une conférence au Centre des congrès, à Prague.

L’élargissement de l’Union européenne, il y a 5 ans, a été couronné de succès sous tous ses aspects. C’est sur cela que le Premier ministre tchèque, Mirek Topolánek, a insisté dans son allocution d’ouverture de la conférence. Il a encore déclaré avec un léger humour :

« L’activité économique de l’Union n’a pas connu de baisse de croissance, le marché du travail n’a pas vécu une invasion des plombiers polonais, les systèmes sociaux de l’Union de se sont pas effondrés. »

Par contre dans un autre passage consacré au développement de l’Union européenne, après son élargissement, le Premier ministre tchèque a sérieusement mis en garde contre le protectionisme. D’après lui, c’est ainsi que certains Etats membres pourraient tenter de trouver la solution aux problèmes que leur pose la crise économique qui affecte le monde actuellement. Pour lui, le protectionisme nuit toujours aux relations commerciales et, en plus de cela, il n’est pas du tout logique dans le cas de l’Union européenne. A propos du Traité de Lisbonne, le chef du gouvernement tchèque et président du Conseil européen a appelé les anciens pays membres de l’Union a ne pas faire pression sur les nouveaux membres qui ne l’ont pas encore ratifié.. Le vice-premier ministre aux Affaires européennes, Alexandr Vondra, a insisté sur le fait qu’il n’existait aucune raison pour que l’Union européenne ralentisse ou arrête même son élargissement. Il a été catégorique dans son appréciation des cinq dernières années dans le développement de l’Union :

« Il est très important de savoir que la voie que nous avons choisie en commun, il y a 5 ans, était la bonne voie. »

Alexandr Vondra a encore déclaré que l’entrée de dix nouveaux membres dans l’Union européenne, en 2004, a eu des conséquences positives non seulement pour ceux-ci, mais aussi pour les anciens membres. Il a aussi précisé que les chiffres démontraient clairement que dans un marché intérieur fonctionnel, l’entrée de nouveaux Etats a contribué à la prospérité de toute l’Union européenne. L’eurocommissaire Joaquin Almunia a mis en évidence les avantages de l’élargissement en cas de crise en déclarant : « Parce que nous sommes 27 et non plus 15, nous sommes mieux équipés pour lutter contre la crise. » Tous les participants ont été unanimes sur un fait : il est indispensable de ratifier le plus rapidement possible le Traité de Lisbonne, afin de pouvoir envisager un nouvel élargissement.