Il y a vingt ans mourait Josef Bican, le meilleur buteur de l’histoire du foot
Le célèbre footballeur a marqué plus de buts en matchs de compétition que Cristiano Ronaldo. Sa technique, sa rapidité et son flair incroyable dans la surface de réparation ont fait de lui une légende.
Même si c’est à Vienne qu’il est né le 25 septembre 1913) et a grandi, celui qu’on surnommait « Pepík » n’a jamais été vu comme un Autrichien. En effet, après un début de carrière dans l’équipe autrichienne, en 1937, il a déménagé pour le pays de son père, et a obtenu la nationalité tchèque un an plus tard. Certes, la Seconde Guerre mondiale a mis un frein à sa carrière, tout comme le régime communiste subséquent, et durant lequel il a été implacablement surveillé. Malgré cela, d’après l’International Federation of Football History & Statistics, cette légende du Slavia de Prague aurait marqué 1468 buts en matchs officiels. C’est un record absolument historique. (Certaines statistiques évoquent le chiffre de 821, ne prenant pas en compte les buts marqués lors de matchs de ligue 2, entre autres.)
L’icône du Slavia
C’est au Slavia que Josef Bican a connu les meilleures années de sa carrière. Il était adoré par les supporters. En 1938, il a offert à ce club la Coupe Mitropa, précurseur de la Ligue des champions. Il s’agit du plus beau succès de sa carrière. D’après les statistiques du club, Josef Bican a joué sous les couleurs du Slavia quelque 240 matchs de division et y a marqué 417 buts. A douze reprises, il a également été meilleur buteur du championnat national, dont dix fois avec le Slavia.
Après la guerre, nombre de clubs européens de renom – dont la Juventus de Turin – se sont montrés intéressés par Bican. Mais celui-ci est resté fidèle à son club. Il a joué jusque dans les années 1950, mais dans des équipes de deuxième division de plus en plus médiocres. Pour les dirigeants communistes, cette « idole bourgeoise » était dérangeante.
Une fois sa carrière de footballeur terminée, c’est donc en tant qu’ouvrier, que conducteur ou que soigneur de zoo qu’il a gagné sa vie. Il ne manquait cependant aucun match du Slavia et pouvait souvent être vu dans les tribunes de son club bien-aimé. Après la chute du régime communiste, il s’est vu remettre une distinction rétrospective. A l’occasion des 120 années du football en République tchèque, c’est lui qui a obtenu le titre de meilleur footballeur tchèque de l’enquête du magazine Hattrick, détrônant ainsi les Ballons d’or Josef Masopust et Pavel Nedvěd.
En 1998, son nom a été donné à l’astéroïde 10634, dit « Pepibican ».
