Initiative visant à mettre l'idéologie communiste hors la loi

Plus de 60 000 personnes ont déjà signé une pétition « Exclure les communistes, » lancée en février dernier par deux sénateurs, Martin Mejstrik et Jaromir Stetina.

Il est dit dans cette pétition que 15 ans après la Révolution de velours, les communistes cherchent à nouveau à s'assurer le pouvoir, sans avoir exprimé ni excuses ni regrets et sans avoir renoncé aux symboles et au nom du parti qui a apporté la mort à des milliers de citoyens. Si le parti insiste sur le mot communiste dans son appellation, il dit par là qu'il insiste sur l'idéologie communiste et, pour cette raison, il faut demander son exclusion du concours démocratique des partis politiques. Fin de citation.

Inquiets par les intentions de vote croissantes pour le parti communiste, crédité par près de 15% de voix, les initiateurs de la pétition envisagent d'organiser au printemps prochain une conférence internationale qui devrait répondre à la question de savoir qu'est-ce que le communisme. Les deux sénateurs proposent aussi de créer un institut de la mémoire de la nation qui analyserait les crimes du régime communiste, dévoilerait ses pratiques répressives et faciliterait l'accès actuellement assez compliqué aux documents des années totalitaires 1948 - 1989.

L'initiative « Exclure les communistes » a trouvé un écho favorable auprès de jeunes artistes qui ont mis sur le marché quelques 5000 tee-shirts avec des inscriptions et motifs anti-communistes. Leur succès, notamment auprès des jeunes, est énorme. Pour le 7 décembre, ils préparent un concert au théâtre Archa. Les recettes des deux actions seront affectées au compte de la Confédération des prisonniers politiques.

A noter encore que, lors du vote d'un paquet d'amendements du code pénal, ce mercredi à la Chambre, les députés ont adopté l'article sur les crimes nazis et communistes qui figurait déjà dans le code pénal actuel, mais que les communistes ont cherché à supprimer. Il est dit dans cet article que celui qui conteste, met en cause, approuve ou essaie de justifier le génocide nazi ou communiste, ou d'autres crimes contre l'humanité commis par les nazis ou les communistes, sera puni par des peines de prison allant de 6 mois à 3 ans.