Un 1er mai plutôt pondéré dans les rues de villes tchèques
Beaucoup de manifestations mais peu de participants – c’est ainsi qu’on pourrait caractériser le 1er mai dans les rues de Prague et d’autres villes tchèques. Des manifestations ont été organisées par des formations de gauche et de droite à des endroits suffisamment éloignés ce qui a permis d’éviter les conflits.
« La faucille et le marteau sont les symboles qui se trouvent au cimetière central sur le monument des soldats tombés de l’Armée rouge. Je pense que la faucille et le marteau ne sont pas interdits dans ce pays, bien que les sénateurs Jaromír Štětina, ancien membre du Parti communiste, et Martin Mejstřík, ancien membre de l’Union des jeunesses, aient tenté de le faire. Le fait de porter une pancarte avec l’inscription « Union de la jeunesse socialiste » et brandir les symboles de la faucille et du marteau n’est pas, dans ce pays, un fait délictueux. »
D’autre part, un petit groupe de membres du mouvement de la jeunesse libérale et conservatrice est venu sur la place pour protester contre le meeting communiste. Selon un des membres, Richard Duřpekt, leur action a été, elle aussi, signalée d’avance aux autorités :« Nous avons eu une certaine discussion avec la police municipale qui nous a repoussé dans un coin relativement reculé de la place. Cependant, cela ne nous gène pas. Les gens viennent vers nous quand même. Et les communistes qui doivent passer par ici, lorsqu’ils arrivent de l’arrêt de tram, voient nos pancartes. Donc même si nous ne sommes pas au premier plan, nous pouvons aborder un nombre suffisant de personnes.»
En somme, on peut dire que les Tchèques ont préféré, ce 1er mai, la nature renaissante, à la politique. Beaucoup de citadins sont partis à la campagne. Les amoureux, eux, se sont donnés rendez-vous dans le parc de la colline de Petřín à Prague pour s’embrasser, comme le veut la coutume, sous un arbre en fleurs ou près de la statue du poète de l’amour Karel Hynek Mácha.