Jeden Svět : palmarès et bilan de la dixième édition
C’est ce jeudi que s’achève la 10e édition du festival du documentaire sur les droits de l’homme, Jeden Svět. Bilan et résultats.
Tereza Porybná est l’une des organisatrices du festival. Radio Prague lui a fait remarquer qu’aucune des cinq dictatures présentes dans le jingle du festival n’était le sujet des films récompensés :
« Oui, c’est vrai. Mais c’est le jury qui donne les prix. C’est important d’avoir une opinion critique. Si ces films-là ont su plaire aux jurés, c’est bien. Pour nous c’est important qu’à côté, les médias aient écrit sur les dictatures, que beaucoup de gens soient venus au festival. Moi-même j’étais au débat après le film sur la Corée du Nord, et la salle était pleine, les gens avaient beaucoup de questions. Pour moi, c’est plus important qu’un prix. »
« Citoyen Havel » a reçu le Prix spécial du jury. Il s’agissait d’un jury composé essentiellement d’étrangers. Alors certes Václav Havel est connu et reconnu à l’étranger, mais certains aspects auraient pu paraître très tchèques à des étrangers. Visiblement ce n’est pas le cas…« Pour moi, c’est étonnant ! Je trouve le film très tchèque. J’ai eu un peu peur mais le personnage de Havel est très riche, donc les étrangers y voient d’autres choses que les Tchèques eux ne voient pas. L’expérience est peut-être différente mais tout aussi intense. »
Quel est le bilan de cette 10e édition de Jeden Svět, en termes de fréquentation des salles, de nombres de films, de thèmes représentés ?
« En toute modestie, je pense que c’est un très grand succès. Toute l’équipe est vraiment heureuse. Le nombre de spectateurs est très important : plus de 70 000 rien qu’à Prague. »
Jeden Svět ne se termine pas le 13 mars en fait, mais continue ailleurs en République tchèque…
« Oui, nous allons voyager dans 28 villes tchèques. Le festival vient de commencer à Brno. Les gens peuvent aller sur notre site web pour avoir plus d’informations. Jeden Svět voyage aussi à l’étranger. Dans deux semaines nous ouvrirons notre petite rétrospective à Kiev, puis à Bruxelles et à New York. En fait, ça continue presque toute l’année. »