Jiri Paroubek au sommet historique de l'ONU

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Alors que le plus grand sommet de l'histoire de l'ONU se déroule actuellement à New York, avec en outre comme objectif de mener à bien la difficile réforme du Conseil de sécurité, la République tchèque y est également représentée, en la personne du Premier ministre Jiri Paroubek, dont c'est la toute première visite dans la ville où siège l'organisation.

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Les 175 chefs d'Etat et de gouvernement réunis à New York pour souffler les 60 bougies de l'ONU, ont balayé aussi vite les quelques maigres espoirs de réforme de son Conseil de sécurité : souhaitée et soutenue par de nombreux pays, qui justement, ne font pas partie des membres permanents, elle est renvoyée aux calendes grecques.

C'est dans ce contexte tendu que le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, se trouve contesté, à cause d'un scandale de corruption lié au programme « pétrole contre nourriture » en Irak. Mais le Premier ministre tchèque Jiri Paroubek, après sa rencontre avec Kofi Annan, a confirmé son soutien au secrétaire général au micro de la radio tchèque, suivant en cela la ligne défendue par l'Union européenne :

« Bien entendu, cela ne veut pas dire que l'Union européenne pense que tout va bien. La direction des Nations Unies est inefficace, si je peux dire, dans certains domaines. Mais s'il y a eu des erreurs, on ne peut en rendre responsable le secrétaire général. Néanmoins tout ceci témoigne bien de ce que nous voulons tous : un fonctionnement efficace de l'Organisation des nations unies, et surtout du Conseil de sécurité. »

Kofi Annan,  photo: CTK
L'un des défis récurrents de l'ONU, qui s'adresse essentiellement aux pays riches, reste la lutte contre la pauvreté et les programmes d'aide au développement, dans un contexte où la sonnette d'alarme a été tirée bien des fois sur l'appauvrissement constant du continent africain notamment. La République tchèque, à cet égard, entend augmenter son aide : si elle ne peut participer à l'aide au développement à hauteur de 0,7% de son PNB, comme d'autres pays de l'UE, Jiri Paroubek a confirmé que Prague allait augmenter sa participation des 0,11% actuels à une part se situant entre 0,17 et 0,3% :

« Certes, ces sommes peuvent paraître minimes, mais des dix pays qui sont entrés dans l'Union européenne l'an dernier, il s'agit des plus importantes. Sans vouloir surestimer la chose, il s'agit d'une somme qui correspond à nos possibilités économiques actuelles et elle peut apporter une aide honorable dans de nombreux pays. »

A l'heure actuelle, la République tchèque, qui dispose d'une mission diplomatique au sein de l'ONU, espère que sa candidature comme membre non-permanent du Conseil de sécurité pour les années 2008-2009 sera acceptée. Une candidature que l'opposition civique-démocrate, l'ODS, conteste, arguant du fait que le pays ne pourra à la fois assumer ses fonctions à la présidence de l'UE et au sein du Conseil de sécurité. Ce n'est pas l'avis du ministre des Affaires étrangères Cyril Svoboda, qui dans le quotidien économique Hospodarske noviny, a défendu l'aptitude du pays à assumer ces deux fonctions.