Jiří Pernes n’est plus le directeur de l’Institut d’étude des régimes totalitaires
Six semaines après avoir été nommé directeur de l’Institut pour l’étude des régimes totalitaires, Jiří Pernes a été démis de ses fonctions, ce mercredi, par le conseil de cet Institut. Depuis sa nomination, Jiří Pernes avait fait l’objet de plusieurs polémiques, en raison notamment de ses études de marxisme-léninisme, et de soupçons de plagiat qui lui ont finalement coûté son poste. L’historien Zdeněk Hazdra assurera provisoirement la direction de l’Institut.
« L’ampleur avec laquelle l’ouvrage s’approprie des passages entiers, des paragraphes et mêmes des pages, sans que leur auteur soit cité, est un plagiat direct de la thèse, non pas une source sur laquelle le travail est fondé. »
Jiří Pernes met en doute la cause de sa révocation, en soulignant avoir utilisé la thèse comme une source et d’avoir indiqué le nom de l’auteur:
« J’ai fondé mon travail sur le mémoire de Blanka Mašková, mais j’ai cité au mois 20 fois son nom, je l’ai remerciée et j’ai écrit que sans son travail, je n’aurais pas pu rédiger le mien. Mon ouvrage n’était pas un ouvrage scientifique, c’est pourquoi ma conception était telle qu’elle était, je ne me sens pas être un plagiaire. »
Michal Stehlík refuse que l’appel du Sénat qui a invité, fin avril, à une analyse juridique de l’intégrité de Jiří Pernes, soit pour quelque chose dans sa décision. Il refuse également que l’Institut soit politisé. Jusqu’ici, il comptait parmi ceux qui soutenaient le nouveau directeur et sa conception selon laquelle l’aspect académique et scientifique doit l’emporter sur le politique. De plus, il ne peut pas accepter le fait que celui qui fait prévaloir cette devise puisse être mis en cause en tant que professionnel.Après le départ de Jiří Pernes, la direction de l’Institut pour l’étude des régimes totalitaires est provisoirement assurée par l’historien Zdeněk Hazdra, 27 ans, responsable d’études de la période de privation de liberté. Un homme qui a initié une pétition pour l’indépendance politique et le caractère professionnel de l’Institut et que 90% de ses employés ont signée.