JO : la victoire de Londres remet-elle en cause le rêve olympique de Prague ?

Le Premier ministre britannique Tony Blair, photo: CTK
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Comme dans le reste du monde, à Prague, le choix de Londres aux dépens de Paris pour l'organisation des Jeux olympiques en 2012 a été accueilli avec une certaine surprise. Mais au-delà de la décision rendue par le CIO, les Tchèques se demandent déjà quelles seront les conséquences de la victoire de la capitale britannique sur une éventuelle candidature de Prague pour l'organisation des Jeux en 2016 ou 2020.

Le Premier ministre britannique Tony Blair,  photo: CTK
Bien qu'il avait fait de Paris son candidat favori, le président du Comité olympique tchèque (COV) s'est dit « pas déçu » du choix de Londres. Par ailleurs, Milan Jirasek estime que l'attribution de la plus importante des manifestations sportives à une ville européenne ne devrait pas remettre en cause les préparatifs à la candidature de Prague pour la tenue dans ses murs des Jeux en 2016. « Le choix d'une ville européenne pour 2012 signifie que si Prague venait à présenter sa candidature pour 2016, ses chances de succès seraient beaucoup plus faibles, estime-t-il. Ceci dit, il n'existe aucune règle qui empêche d'organiser les Jeux deux fois de suite sur le même continent. Autrement, concernant l'organisation des Jeux à Londres, je pense que c'est une bonne nouvelle pour nos sportifs et plus généralement les amateurs tchèques de sport. Ce n'est pas très loin de chez nous et au niveau de la préparation des athlètes, c'est une charge moins lourde à supporter que lorsque les Jeux se déroulent sur un autre continent. »

Jamais depuis 1948 (à Londres) et 1952 (à Helsinky), le mouvement olympique ne s'est donné deux fois de suite rendez-vous sur le sol européen. Et même si Prague venait à envisager 2020 comme horizon plus réaliste, la ville aurait alors à faire face à une très forte concurrence, probablement asiatique, de nouveau européenne, voire africaine. Des perspectives peu optimistes, donc, qui ne font pourtant pas perdre leur enthousisame aux dirigeants tchèques. « Nous proposons une alternative : Prague contre les géants », affirme ainsi, convaincu, un membre du comité exécutif du COV. Même sans grand espoir de victoire, Milan Jirasek considère, lui, la première candidature de Prague pour 2016 comme un examen essentiel dans l'optique du montage et de la présentation d'un nouveau dossier quatre ans plus tard. « Nous devons tout d'abord nous faire connaître, faire parler de nous et tirer les leçons des éventuelles erreurs que nous pourrions faire lors de notre première candidature », assure le président du COV. A l'heure actuelle, Prague dispose encore de deux ans, jusqu'en juillet 2007, pour déposer au CIO son dossier de candidature pour 2016. « Si nous reportions nos espoirs et nos ambitions à quatre ans plus tard, alors l'élan serait brisé et l'idée des Jeux olympiques à Prague prendrait d'ores et déjà un sérieux coup de vieux », a prévenu Milan Jirasek.