JO : la victoire de Londres remet-elle en cause le rêve olympique de Prague ?
Comme dans le reste du monde, à Prague, le choix de Londres aux dépens de Paris pour l'organisation des Jeux olympiques en 2012 a été accueilli avec une certaine surprise. Mais au-delà de la décision rendue par le CIO, les Tchèques se demandent déjà quelles seront les conséquences de la victoire de la capitale britannique sur une éventuelle candidature de Prague pour l'organisation des Jeux en 2016 ou 2020.
Jamais depuis 1948 (à Londres) et 1952 (à Helsinky), le mouvement olympique ne s'est donné deux fois de suite rendez-vous sur le sol européen. Et même si Prague venait à envisager 2020 comme horizon plus réaliste, la ville aurait alors à faire face à une très forte concurrence, probablement asiatique, de nouveau européenne, voire africaine. Des perspectives peu optimistes, donc, qui ne font pourtant pas perdre leur enthousisame aux dirigeants tchèques. « Nous proposons une alternative : Prague contre les géants », affirme ainsi, convaincu, un membre du comité exécutif du COV. Même sans grand espoir de victoire, Milan Jirasek considère, lui, la première candidature de Prague pour 2016 comme un examen essentiel dans l'optique du montage et de la présentation d'un nouveau dossier quatre ans plus tard. « Nous devons tout d'abord nous faire connaître, faire parler de nous et tirer les leçons des éventuelles erreurs que nous pourrions faire lors de notre première candidature », assure le président du COV. A l'heure actuelle, Prague dispose encore de deux ans, jusqu'en juillet 2007, pour déposer au CIO son dossier de candidature pour 2016. « Si nous reportions nos espoirs et nos ambitions à quatre ans plus tard, alors l'élan serait brisé et l'idée des Jeux olympiques à Prague prendrait d'ores et déjà un sérieux coup de vieux », a prévenu Milan Jirasek.