Justice infinie et la République tchèque

L'opération militaire démarre. C'est l'heure de la riposte. Washington a refusé le geste des Talibans. Les Etats-Unis ne veulent pas les propositions des Talibans, ils veulent les actes... Voilà quelques-uns des titres dans les quotidiens tchèques de ce vendredi. L'ensemble de la presse analyse les différents aspects de l'opération Justice infinie. Les journaux rappellent également qu'il y a plus d'une dizaine de Tchèques sur le territoire de New-York qui est toujours portée disparue. Selon le ministère des Affaires étrangères, il s'agit, le plus probablement, d'étudiants et de touristes.

Dans le quotidien Pravo, le ministre tchèque de la Défense, Jaroslav Tvrdik, réagit aux spéculations sur le risque d'une nouvelle attaque terroriste non seulement aux Etats-Unis, mais également en Europe. C'est la date du 22 septembre qu'on évoque... La police et l'armée ont fait tout leur possible, dit le ministre. Des mesures préventives ont été prises par l'armée, la police est en état d'alerte. En ce qui concerne les centrales nucléaires de Temelin et de Dukovany, elles sont extrêmement protégées, tant sur terre que dans l'espace aérien. Ceci dit, le ministre ne pense pas, compte tenu des informations disponibles, que la République tchèque ait à craindre une agression.

Muhammad Atta

Une certaine attention est vouée, aussi, à l'information, confirmée jeudi par le ministre de l'Intérieur, Stanislav Gross : Muhammad Atta, l'un des pilotes terroristes engagés dans le récent drame américain, avait passé en été de l'an dernier, une journée à Prague. La République tchèque ne lui a servi que de pays de transit. Toutefois, la police tchèque examine tous les contacts possibles de Muhammad Atta dans le pays. Un point d'interrogation plane sur la question de savoir pourquoi il voyageait d'Allemagne via Prague au lieu de choisir un vol direct pour les Etats-Unis.

Et voici encore la réaction du Président tchèque, Vaclav Havel, au discours de Georges Bush au Congrès américain. « Je pense qu'une riposte énergique aux attaques terroristes qui n'ont pas de précédent est nécessaire », a-t-il dit à l'issue de sa rencontre avec le Premier ministre serbe, Zoran Djindic, en visite à Prague. « Toutefois, ce sera une guerre contre les terroristes, point contre un Etat, une nation ou une religion », a-t-il ajouté.