La croisade de Vaclav Klaus contre l'Union européenne continue
Prenant la parole devant un parterre de 200 managers tchèques et représentants de firmes étrangères en Tchéquie, Vaclav Klaus s'est prononcé en faveur d'un "marché libre", mais résolument contre ce qu'il a appelé "le second visage" de l'Union européenne, à savoir l'union économique, sociale et monétaire. Oui au rapprochement, mais il est nécessaire, selon Klaus, de conserver la monnaie nationale et la souveraineté. Une monnaie nationale permet, à son avis, de maîtriser les prix et les salaires en harmonie avec les conditions économiques du pays, et de contrôler le chômage sans secousses sociales. "Ce qui nous menace, a-t-il dit, menace les Slovaques, les Hongrois, les Polonais et les Slovènes : il s'agit de savoir si nous n'allons pas être la périphérie pauvre d'un super Etat européen. Réagissant à cette approche de Vaclav Klaus, Ramiro Cibrian, ambassadeur de la Commission européenne à Prague, a déclaré : "Les accords disent clairement que les Etats membres sont décidés à jeter les bases d'un lien permanent entre les nations européennes. Toute tendance contraire est une mise en cause de tous les accords."