La future composition du cabinet Gross au centre des débats entre les partis de la coalition
Bien que Stanislav Gross ait annoncé qu'il ne présenterait pas son gouvernement au complet avant deux semaines, la moitié des portefeuilles semble déjà avoir été attribuée de manière certaine. Même si la même coalition gouvernementale que la précédente sera reconduite, le futur cabinet ne sera pas trait pour trait identique au cabinet Spidla.
La coalition gouvernementale menée par la social-démocratie et son président en exercice, Stanislav Gross, reste celle formée il y a deux ans par Vladimir Spidla, Vladimir Spidla en moins. Le Premier ministre démissionnaire reste pour l'instant la principale victime de la crise gouvernementale que traverse actuellement la République tchèque. Son jeune et ambitieux ministre de l'Intérieur, Stanislav Gross, chargé au début du mois par le président de la République de former un nouveau gouvernement, va en effet s'appuyer sur la même coalition que son prédécesseur avait eu tant de mal à souder, après les élections législatives de 2002. Même si les quotidiens tchèques mentionnent quelques noms de personnalités "ministrables" non affiliées à un parti politique, la répartition du nombre de postes pourrait demeurer à l'identique. C'est en tous cas ce que laisse supposer le journal économique Hospodarske noviny, qui, selon des sources officieuses, voit le parti chrétien-démocrate (KDU-CSL) conserver trois portefeuilles, dont celui des Affaires étrangères, qui resterait la propriété de l'actuel chef de la diplomatie tchèque, Cyril Svoboda. Le futur rôle du président du KDU-CSL, Miroslav Kalousek, reste toutefois incertain, et ses prétentions à occuper le fauteuil de ministre des Finances rendraient la tâche difficile au futur chef du gouvernement. Une tâche loin d'être aisée pour le jeune Stanislav Gross, qui, selon le quotidien Lidove noviny, ne serait pas parvenu à faire accepter par ses partenaires de la coalition un de ses proches, Petr Ibl, au ministère de l'Intérieur. Les chrétiens-démocrates lui reprochent, comme ils avaient reprocher à l'actuel commissaire européen, Pavel Telicka, de s'être compromis avec le régime communiste pendant la normalisation, au moment où il était gardien de prison. Un exemple des difficultés rencontrées par un Stanislav Gross loin d'être au bout de ses peines.