La journée de l'Europe à Prague

Ramiro Cibrian

Comment la capitale tchèque a-t-elle vécu la Journée de l'Europe, le mercredi 9 mai ? Informations par Alain Slivinsky.

Ramiro Cibrian
Le 9 mai 1950, l'homme politique français, Robert Schuman, avait appelé à la création d'une atmosphère de coopération en Europe. Un an plus tard, la France, l'Allemagne, l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg avaient répondu à cet appel par la création de la Communauté du charbon et de l'acier, d'un marché commun, et d'un système de contrôle de l'industrie de l'armement, pour minimiser les risques d'une nouvelle guerre. Le 9 mai est devenu la Journée de l'Europe. Mercredi matin, lors d'une conférence de presse, le ministre des Affaires étrangères, Jan Kavan, déclarait : « J'espère que l'année prochaine, à l'occasion de la Journée de l'Europe, nous nous rencontrerons en connaissant la date de notre entrée à l'Union européenne ». Il a insisté sur le fait que la République tchèque participait activement au débat sur l'avenir de l'Union. Au siège du ministère des Affaires étrangères a eu lieu, aussi, un forum de discussion avec les étudiants. Ils étaient, environ, 400. Les questions ont surtout porté sur la limitation, pendant cinq à sept ans, de la libre circulation des citoyens des pays candidats, après leur entrée à l'Union européenne. L'ambassadeur de la Commission européenne à Prague, Ramiro Cibrian, a déclaré : « Les citoyens des nouveaux pays membres pourront s'installer dans n'importe quel pays de l'Union, mais ils ne pourront y travailler que selon les possibilités et les lois de ces pays. » Il pense, néanmoins qu'un compromis équitable sera trouvé. En général, on peut dire que la Journée de l'Europe n'a pas attiré une grande attention. Mercredi après-midi, le forum de discussion public, sur la place de la République, en plein centre de Prague, n'a rassemblé que quelques dizaines de personnes - en majorité des retraités et des passants. Le chef de la diplomatie, Jan Kavan, le négociateur tchèque pour l'entrée à l'Union européenne, Pavel Telicka, et l'ambassadeur de la Commission européenne à Prague, Ramiro Cibrian, ont dû faire face à des questions plutôt démagogiques ou ne concernant pas l'intégration européenne.