La langue tchèque – la première clé d’intégration
Comment vit-on en République tchèque quand on est réfugié ? Nous allons chercher une réponse avec M. François Lumpungu Bamanayi du Congo vit avec sa famille en RT depuis seize ans déjà. Depuis, il essaie d’obtenir la nationalité tchèque.l’invité que nous avons le plaisir d’accueillir au micro de Radio Prague.
« Je vis dans la ville de Usti nad Labem, en Bohême du nord. L’Europe centrale, la Tchéquie, ce n’était pas un choix, j’aurais préféré un pays francophone où je pourrais bien m’exprimer. Mais j’ai eu seulement la chance de quitter mon pays par le moyen d’arrive ici, en République tchèque. Mais comme on le sait, quand on arrive dans un pays, alors c’est dans ce premier pays qu’il faut demander l’asile ».
Est-ce facile pour vous de gagner votre vie à Usti nad Labem ?
« Depuis que je suis arrivé ici, j’ai travaillé et j’ai eu aussi à fréquenter certains cours. Maintenant, je fais ce qu’on appelle en tchèque « podnikani », je travaille une affaire personnelle de moi-même ».
Est-ce que c’est difficile pour une famille d’origine congolaise de vivre en Tchéquie ?
« Je pense que c’était difficile, parce que je n’avais pas beaucoup de communauté ici. Mais il faut s’intégrer. Et moi, je me suis intégré avec le peuple tchèque. Ce n’est pas tout à fait facile, mais si l’on veut, on peut se débrouiller pour vivre content en République tchèque… Je ne pense pas que les Tchèques soient xénophobes plus qu’ailleurs. Il y a bien sûr des gens qui le sont, mais il y en a d’autres qui sont très ouverts, tolérants et qui acceptent les Noirs de vivre avec eux. C’est comme partout. «
Pensez-vous que ce serait plus facile pour vous dans la capitale, Prague ?
«Je pense que ce serait plus facile, il y a plus d’opportunités de travail etc. Depuis 1993 que je suis ici, j’ai demandé au Ministère de l’Intérieur de m’y établir, mais on ne m’a pas accordé cette chance. Pendant un certain temps, j’ai travaillé à Prague. Mais je devais me lever tôt pour y arriver et puis rentrer tard le soir à Usti, mais c’était pénible. J’ai fait des demandes, mais on n’a pas trouvé de place pour moi. «
La communauté congolaise, vous l’avez dit, n’est pas très nombreuses en Tchéquie.
« C’est vrai, il n’y a effectivement qu’une petite communauté africaine. Quand je suis arrivé, il y avait quelques étudiants. Mais ils sont déjà partis ».
Comment vous débrouillez-vous avec la langue tchèque ?
« La langue tchèque, c’est difficile. Mais comme la langue est la première clé d’intégration, j’ai dû faire des efforts. J’avais des cours, j’ai travaillé avec beaucoup de Tchèques qui m’ont appris à parler la langue tchèque. Donc maintenant, je suis capable de parler tchèque avec quelqu’un ».
Et vos enfants ?
« Nos enfants sont nés en Tchéquie et ils parlent très bien la langue. Comme des Tchèques. Ce sont eux qui nous apprennent beaucoup de choses sur le pays. »