La majorité des eurodéputés tchèques favorables à l'intégration de la Turquie à l'UE

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Ce mercredi, à la veille du sommet européen sur la candidature d'Ankara à l'UE, les eurodéputés se sont prononcés, à leur tour, sur l'épineuse question turque. Quelle est la position tchèque ?

Photo : Jana Sustova
La majorité des 24 eurodéputés tchèques seraient, comme l'annonce la presse nationale, favorables à l'ouverture des négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. "L'Union a promis de mener des négociations avec Ankara et devrait donc tenir sa promesse. En plus, la perspective de l'appartenance à l'Union stimule des changements de fond en comble dans ce pays", a déclaré l'eurodéputé social-démocrate Libor Roucek. Même les représentants du Parti civique démocrate, ODS, connus pour leurs jugements critiques envers la politique de l'Union, plaident pour la Turquie européenne. "L'Union européenne telle que nous la voulons est un rassemblement de pays qui collaborent librement. L'intégration de la Turquie met en évidence ce concept", a dit Jan Zahradil de l'ODS.

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Trois à quatre eurodéputés tchèques se classent parmi les partisans du "non". "La Turquie n'est pas un pays démocratique", explique son hostilité à l'ouverture des négociations Jan Brezina du Parti chrétien-démocrate, en avançant l'argument du non-respect des droits de l'Homme dans ce pays qui frappe à la porte de l'Europe. L'ancien chef de la diplomatie et eurodéputé Josef Zieleniec serait le plus fervent parmi les opposants tchèques à l'arrimage d'Ankara à l'Union : selon lui, il est inadmissible de dire "oui" aux négociations et "non" à l'adhésion, adhésion qui, a-t-il dit, "rendrait impossible l'intégration politique du Vieux continent". Interrogé par les médias, Josef Zieleniec a d'ailleurs fait remarquer qu'en République tchèque, de même que dans le reste de l'Europe, un débat public approfondi sur le sujet turc n'avait pas eu lieu.

Auteur: Magdalena Segertová
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