La modernisation de la flotte aérienne gouvernementale est indispensable

TU-154, photo: www.planes.cz
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La flotte aérienne gouvernementale, celle qui transporte les ministres et autres personnalités tchèques a, c'est le cas de le dire, du plomb dans l'aile. La dernière panne qui a menacé le voyage du ministre des Affaire étrangère, Cyril Svoboda, en Amérique Latine et l'a contraint à un atterrissage forcé en Mauritanie, a fait réagir le Premier ministre, Jiri Paroubek.

Ce dernier vient de déclarer que les pannes à répétition, à bord des appareils de la flotte gouvernementale, démontrent que le calendrier de modernisation de cette flotte, adopté par le gouvernement, ne pourra être respecté. Une modernisation rapide s'impose, et elle ne peut attendre les deux ans prévus. Le Premier ministre affirme qu'attendre serait irresponsable, si un grave accident devait advenir. La flotte aérienne gouvernementale est composée d'avions datant de l'ancienne Union soviétique, des Tupolev, des Yakovlev, des Antonov. Elle compte aussi un Callenger CL-601 qui n'est pas trop fiable non plus. Le problème des appareils soviétiques ne réside pas tellement dans les risques de pannes, mais dans le fait qu'il n'existe pas de service pour ces avions sur la plupart des aéroports internationaux, à tel point que les équipages emportent des pièces de rechange ! En plus de cela, les avions ne répondent plus du tout aux normes de sécurité et de bruit.

Le ministère de la Défense, qui a la charge de la flotte gouvernementale, serait pour une modernisation rapide de celle-ci, ou bien d'une partie au moins. Le Premier ministre, Jiri Paroubek, évoque même la possibilité, pour les représentants officiels tchèques, d'utiliser les services de la Compagnie aérienne tchèque, CSA, ce qui confirme la gravité de la situation. La direction de cette compagnie a déjà répondu positivement à cette sollicitation. Pour le Premier ministre, il reste impératif que l'Armée tchèque, qui exploite la flotte gouvernementale, achète de nouveaux appareils en leasing, à partir du mois de janvier 2006. L'enjeu est gros : il y va de la sécurité des officiels tchèques, y compris celle du président de la République, mais aussi de l'accomplissement d'autres missions, militaires ou humanitaires !