La moisson 2005 reste en-dessous de la moyenne en Tchéquie

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Le climat n'a pas été favorable à la culture des céréales en République tchèque, cette année. Après une année 2004 record, la récolte des céréales pour 2005 devrait se situer bien en-dessous des résultats escomptés.

La moisson, cette année, a été retardée dans toutes les régions agricoles tchèques par les caprices du temps : orages, pluies, froid. En un mot, les agriculteurs parlent de l'été 2005 comme d'un été « pourri ». La moisson devrait se solder par des résultats assez médiocres : dans les 10 % de moins que l'année précédente. En plus de cela, la qualité du grain est souvent bien en-dessous de la moyenne. Les pluies fréquentes et l'humidité générale qui ont caractérisé cet été en sont les responsables. Heureusement, à la veille de l'automne, le temps s'est amélioré, avec de belles journées ensoleillées en cette fin du mois d'août. La moisson peut donc se terminer dans un peu tous les greniers à grain tchèques, comme le confirme, d'ailleurs, Pavel Vesely, de la Chambre agricole de Bohême de l'Est :

« Dans la région, en plaine, il ne reste plus qu'à récolter le pavot et certaines cultures techniques. Dans les localités plus en altitude, on termine la moisson des céréales. En Bohême de l'Est, dont le chef-lieu est Hradec Kralove, la moisson sera terminée dans trois ou quatre jours. »

Les derniers agriculteurs à terminer la moisson en Tchéquie seront ceux qui exploitent des terrains situés en montagne. Après une année record, en 2004, les agriculteurs ont été confrontés à la saturation du marché, et n'ont pas été capables de vendre la totalité de leur production. Cette année, la situation est différente, avec une moisson bien moins riche. Rien d'étonnant donc qu'ils ne comprennent pas du tout les plans du gouvernement de construire des silos de réserve pour les surplus de la récolte, celle de 2005 étant bien inférieure à celle de l'année dernière et il ne peut donc être question de surplus. Une décision politique et pas du tout économique, selon le directeur de la Chambre alimentaire, Miroslav Koberna :

« Si quelqu'un veut construire ces entrepôts, libre à lui de le faire. Il devrait, pourtant, démontrer que cet investissement est absolument indispensable et, d'après nous, ce n'est pas le cas actuellement. »

Une bonne nouvelle quand même : en dépit d'une moisson pertrubée et retardée par des conditions climatiques ennuyeuses, la récolte de 2005 assure l'autarcie de la République tchèque en céréales.