La Normandie a célébré le 70e anniversaire du Débarquement en présencedes véterans tchèques et slovaques

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Il y a 70 ans de cela, les Alliés débarquaient sur les plages normandes, entamant ainsi la libération progressive de la France et de l’Europe. Le monde entier a commémoré ce grand moment de l’histoire en rendant hommage à tous ceux qui se sont battus contre les nazis. Vendredi, une vingtaine de chefs d’Etat, parmi lesquels Barrack Obama, Vladimir Poutine mais également Miloš Zeman ont assisté aux cérémonies. François Hollande, lui a accueilli les anciens combattants de tous les pays. Reportage.

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« Le 6 juin n’est pas un jour comme les autres, il n’est pas simplement le plus long des jours, il est un jour où les souvenirs des morts obligent à chaque instant les vivants. A nous, représentants des peuples unis ici, de tenir la promesse écrite avec le sang des combattants. A nous d’être fidèles à leur sacrifice en construisant en leur nom et au nom des génerations futures un monde plus juste et un monde plus humain. Oui, je m’incline devant les morts du 6 juin et de la bataille de Normandie. »

Témoin de l’histoire, l’officier Hubert Faure, âgé de 100 ans, partage ses souvenirs sur les Tchécoslovaques qu’il a connus grâce à l’usine Bata en Dordogne :

« J’aime beaucoup le peuple tchèque et on les a laissés un peu tomber avant la guerre quand Hitler a fait les Sudètes, et je m’en souviens, parce que j’ai 100 ans et à l’époque c’était le moment pour faire la guerre aux Allemands, parce qu’ils étaient moins forts qu’ils l’ont été après. Mais bon, c’est l’histoire et on ne peut pas la changer. »

Hubert Faure garde aussi un grand souvenir des soldats tchécoslovaques :

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« Ils étaient formidables, tous. C’étaient des types qui avaient beaucoup soufert pour gagner la France, et tout ça, c’était évidemment une preuve de leur patriotisme. »

Léon Gautier, connu également comme « Soldat Léon », est une célébrité dans le monde militaire. Il a debarqué en Normandie avec le commando Kieffer :

« Il y avait environ 40 à 50 Tchécoslovaques qui étaient commandos comme nous des barrets verts à Isbrun, le numéro 10. »

Viktor Velemin, un vétéran tchèque d’origine juive, a quitté ses parents en Tchécoslovaquie à l’âge de 16 ans. Lui s´est battu à Dunkerque :

« Quand nous avons débarqué dans le port, la mer était tellement agitée qu’ils n’ont pas pu descendre nos automitrailleuses avec lesquelles nous avons bougé après sur la terre, parce que, comment ça frappait le côté du bateau, il y avait un danger qu’ils cassent le bateau ou l’automitrailleuse. »

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« Mes souvenirs tournent surtout autour de l’attaque sur notre groupe avec lequel nous avancions contre les Allemands. Le garçon qui était derrière moi et même celui qui était devant sont restés là-bas... Alors, quels souvenirs je peux avoir ! Moi, j’ai été blessé miraculeusement, parce je suis resté agenouillé sur l’obus, alors toute sa force est descendu dans la terre et moi, ça m’a projeté 15 mètres plus loin dans la haie. J’ai perdu conscience, mais quand je suis tombé dans la haie, je suis redevenu conscient. Après cette blessure, j’ai été gradé sous-officier. »

Un vétéran slovaque Štefan Miklanek a des souvenirs d´un autre genre :

« Quand nous sommes arrivés là-bas, Calais était entièrement détruit. Et moi, j’y ai découvert un restaurant, mais on m’a préparé une délicatesse française – des escargots. Probablement n’y avait-il rien d’autre. »