La réélection de George W. Bush plutôt bien accueillie par la Tchéquie
La victoire de George W. Bush à l'élection présidentielle américaine a entraîné de nombreuses réactions de la classe politique tchèque. Dans l'ensemble, très peu de voix se sont cependant élevées en défaveur d'une réélection garantissant la poursuite des très bonnes relations entretenues par le pays avec les Etats-Unis.
L'ancien président tchèque, Vaclav Havel, est sur la même longueur d'ondes. D'après lui, ce second mandat va permettre au chef de l'Etat américain de rester au service de la démocratie et de la sécurité dans le monde.
Au Parlement, enfin, qui, comme un symbole, a prolongé, ce jeudi, de deux mois la mission des policiers tchèques en Irak, si le verdict de l'élection américaine a été accueilli avec enthousiasme notamment par les représentants du Parti civique démocrate, ainsi que par les chrétiens-démocrates et l'Union de la liberté, deux des partis de la coalition gouvernementale, d'autres, en revanche, doivent faire contre mauvaise fortune bon coeur, à l'image de Zdenek Jicinsky, député social-démocrate :
« Même si je préférais M. Kerry, je m'attendais à la victoire de M. Bush. Je pense que les relations tchéco-américaines vont garder la même orientation que lors du mandat précédent. »
-Que pensez-vous de l'atmosphère anti-américaine qui a régné dans certains pays européens avant ces élections ?
« J'ai lu et entendu beaucoup de choses sur ce sujet. Mais la question est de savoir s'il s'agit véritablement d'anti-américanisme. Pour ma part, je préfère plutôt parler d'une prise de position qui n'est pas favorable à la politique de M. Bush. Je pense que la plupart des gens en Europe savent très bien que les relations avec les Etats-Unis sont très importantes, non seulement pour l'Europe elle-même, mais aussi pour le monde entier. »
-Selon vous, que signifie la réélection de George Bush pour la République tchèque et sa politique extérieure ?
« Nous sommes dans une autre situation que la France, par exemple, qui a une politique étrangère spécifique. Nous concernant, nous sommes un plus petit pays et nous poursuivrons, donc, la politique qui a été la nôtre jusqu'à présent. »