La remise en fonction de la centrale nucléaire de Temelin

Temelin

Mise hors service, il y a cinq semaines, la centrale nucléaire de Temelin est de nouveau en marche. A l'origine de son arrêt, il y avait des problèmes techniques. Astrid Hofmanova.

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Sur la base d'une autorisation délivrée par l'Office national de la sécurité nucléaire, le premier réacteur a été remis en service, samedi matin à 3h et demie. Deux jours plus tard, son rendement devait atteindre la limite de 30% nécessaires pour le démarrage de la turbine. Un moment crucial pour la société d'électricité CEZ qui gère la centrale de Temelin, car c'était justement la turbine en panne qui l'a contrainte à mettre la centrale hors service, le 17 janvier dernier.

Comme on pouvait s'y attendre, la remise en service de la centrale nucléaire de Temelin a provoqué des réactions négatives auprès des adversaires autrichiens du noyau, qui la considèrent comme une provocation ciblée de la société CEZ et du gouvernement tchèque. Samedi soir, une centaine de personnes a manifesté à Summerau en Haute-Autriche, mais de nouveaux blocages à la frontière tchéco-autrichienne ne sont pas envisagés pour le moment. « Nous espérons l'apparition de nouveaux problèmes à Temelin qui provoqueront sa remise hors service », dit Josef Pühringer, porte-parole d'une plate-forme contre le danger nucléaire de la Haute-Autriche. Récemment, des initiatives antinucléaires autrichiennes ont invité à la collaboration le juriste américain Edward Fagan. Ce dernier est prêt à déposer une plainte contre le gouvernement tchèque au cas où la société CEZ et son fournisseur américain de la technologie, la firme Westinghouse, ne lui présenteraient pas, d'ici au 20 mars, toute la documentation confirmant la sécurité de Temelin. Les initiatives autrichiennes ont promis de ne pas poursuivre des blocages de la frontière, avant la publication, à la mi-mars, d'un rapport international sur la sécurité et l'impact de Temelin sur l'environnement. Son élaboration a été convenu par le Premier ministre tchèque, Milos Zeman, et le chancelier autrichien, Wolfgang Schüssel, en décembre à Melk.

Auteur: Astrid Hofmanová
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