La République tchèque participera au renforcement de la collaboration policière européenne

D'ici à trois ans, les policiers tchèques devraient pouvoir accéder aux bases de données de tous leurs collègues européens et inversement. Selon leurs besoins, les policiers auront la possibilité de consulter les informations relatives à tout citoyen européen, comme les fichiers des empreintes digitales, des traces génétiques ou encore des plaques d'immatriculation des véhicules. Les ministres de l'Intérieur des 27 pays membres de l'Union européenne se sont, en effet, entendus, mardi, à Luxembourg, sur un approfondissement de leur coopération policière.

Depuis la signature de la Convention de Prüm en 2005, les polices de sept Etats membres de l'UE, parmi lesquels la Belgique, la France ou encore l'Allemagne, partagent déjà leurs bases de données. Cette coopération devrait donc être élargie et renforcée dans un proche avenir, chacun des vingt-sept pays européens s'étant engagé à inclure d'ici à quatre ans la Convention dans sa législation nationale. En République tchèque, ce délai devrait toutefois être raccourci d'un an, comme l'a confirmé le ministre de l'Intérieur, Ivan Langer, qui a estimé que la décision prise à Luxembourg permettrait de rendre le travail de la police plus effectif tant à l'échelle européenne que tchèque.

Prague prépare, en effet, actuellement deux systèmes semblables : une base de données pour les besoins de son entrée dans l'espace Schengen prévue pour la fin de cette année, ainsi qu'un système d'informations biométriques sur les demandeurs de permis de séjour sur son territoire. Les autorités tchèques craignent donc de manquer d'experts et de moyens financiers pour la réalisation d'un troisième système.

Concrètement, l'accord trouvé par les ministres européens de l'Intérieur doit permettre, par exemple, à un policier allemand de poursuivre un malfaiteur jusqu'en République tchèque, tout en étant cependant accompagné par des collègues tchèques une fois sur le territoire voisin. Les spécialistes se réjouissent de l'accord trouvé, la nouvelle législation devant faciliter le travail de la police et réduire l'espace où les malfaiteurs peuvent se cacher. Reste que d'autres voix s'élèvent inversement pour assurer que le système mènera à un accès simplifié aux données privées et personnelles des individus.