La Russie rembourse ses dettes à la Tchéquie

Milos Zeman en Russie (Photo: CTK)

Alors que la visite officielle de quatre jours de Milos Zeman en Russie prend fin, la République tchèque est devenue, ce mardi, l'un des rares pays à qui la Fédération russe remboursera ses dettes. Plus de détails avec Guillaume Narguet.

Milos Zeman  et Mikhaïl Kasjanov  (Photo: CTK)
Les premiers ministres de la République tchèque Milos Zeman et de la Fédération russe Mikhaïl Kasjanov ont trouvé un terrain d'entente et signé un accord pour le remboursement progressif de la dette russe dont le montant s'élève à 1,1 milliard de dollars américains. Pour son paiement, ainsi que celui des intérêts, la Russie aura bénéficié d'un délai de vingt ans. Récemment encore, la Russie était redevable à la Tchéquie de 3,6 milliards de dollars, mais Falkon Capital, une entreprise privée, avait, au début de cette année, pris à charge une part importante de la dette à hauteur de 2,5 milliards de dollars. Cette créance avait rapporté à l'Etat tchèque 700 millions d'euros.

Milos Zeman en Russie  (Photo: CTK)
Les Russes fourniront donc aux Tchèques, d'ici 2006, du matériel militaire, des combustibles nucléaires, des navires et des appareils scientifiques. Plus concrètement, pour 400 millions de dollars, les Tchèques recevront trois avions à grande capacité Antonov, dans lesquels peuvent être chargés jusqu'à cinquante tonnes ou 350 soldats, ainsi que sept hélicoptères de combat Mi-24 dans leur version modernisée Mi-35. A signaler qu'il y a cinq ans, la Russie avait déjà proposé de rembourser sa dette avec du matériel militaire, mais qu'à l'époque, la Tchéquie avait refusé. En dehors de ça, pour sa centrale nucléaire de Dukovany, en Moravie du sud, la Tchéquie recevra pour 200 millions de dollars d'uranium. Concernant les vingt-huit navires, aptes à naviguer tant sur fleuve qu'en mer et qui pourraient éventuellement permettre de former, dans les années à venir, une flotte maritime tchèque, leur valeur globale est estimée à 200 millions de dollars. Cependant, le gouvernement tchèque pourrait aussi envisager de les revendre ou de les louer à des armateurs russes. Enfin, dernier volet majeur de ces accords, pour environ quarante millions de dollars, la production et le lancement de six satellites, même si pour l'instant, aucun délai n'a été fixé pour le lancement de ce programme.